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CATHMA
Compte rendu de la réunion du 17 février 1988

Présents : M. Bérato, E. Bertomeu, P. Borgard, M. Bonifay, M.-T. Cavaillès., J.B. et G. Féraud, N. Ganteaume, M. 0livier, M. Pasqualini, J.-P. Pelletier, J. Piton, Y. et J. Rigoir, L. Vallauri, M. Vecchione.
Excusés : L. Rivet, N. Rohmann, G. Demians d’Archimbaud.

1. Visite du site de Saint-Estève, Evenos, Var

Situé dans l’arrière pays de Toulon, ce site a fait l’objet de 1896 à 1976 de recherches intermittentes qui ont mis en évidence des traces d’occupation du Néolithique, du Chalcolithique, de l’Age du Fer, de l’Antiquité tardive et du Moyen-Age. (J.-P. BRUN, L’habitat de hauteur de Saint -Estève (Evenos, Var), dans RAN, XVII, 1984, p. 1-28. pour l’Antiquité tardive, p. 16-28).

Entre Ollioules et le Beausset, Saint-Estève est placé au confluent de deux torrents la Reppe et le Destel , au centre de massifs calcaires (Gros-Cerveau, Croupatier, Mont-Caume...). La Reppe se jette. dans la mer à Sanary, à 4 km de là.

Le matériel réuni par les fouilleurs de 1 896 â 1955 est abondant mais sans contexte stratigraphique. Par contre les sondages effectués de 1975 à 1976 par J.-P. Brun et son équipe ont permis d’attribuer les murs des maisons au Bas-Empire et de déterminer une stratigraphie. La chapelle dont 1e premier état à chevet plat parait remonter à la période de l’Antiquité tardive a été profondément remaniée au Moyen Age.

Liste du matériel :

Vestiges du Néolithique, du Chalcolithique, de l’Age du Bronze final III B. A l’Age du Fer, première phase des VIIe-IVe s. suivie d’une deuxiéme phase des IIe-Ier s. av. J.-C. : coupes ioniennes, pseudo-ioniennes, phocéennes du groupe I de C. Arcelin, céramique attique, céramique modelée, proto-campanienne ; ensuite campaniennes A,B ; un bracelet de bronze probablement celtique (du type des bracelets représentés sur les sculptures d’Entremont).

De l’Antiquité tardive, un abondant matériel


La fin de l’occupation tardive est mal connue ; d’après la céramique, il semble que la cessation ait lieu à la fin du VIe siècle, mais la présence des agrafes à double crochet et du sceatta frison du VIIIe s. pourrait indiquer une persistance de l’occupation.

Les sondages de 1975-1976 ont confirmé que les murs des maisons appartenaient bien à l’Antiquité tardive. Une coupe (24) présente un fragment de bol de DS.P. dans une couche d’incendie.

2. Visite du CDAV (Pascal Lececheur et Marc Borreani)

Présentation du matériel des fouilles urbaines du quartier Besagne: fosses, couches d’épandages et tranchée d’épierrement.

3. Visite du site d’Olbia et présentation du matériel des fouilles anciennes (1956-72) et récentes (Michel Bats, 1987)

Identification et c tassement de sigillées claires A, C, Late Poman C, de DS.P. , des communes à pâte grise et pâtes rouqes réqionales, des communes importées.

Sigillée claire D : H. 50, ,51 AA-B-C, 61 A-B, 67, Gandolfi, 72-74, 62-64, 63, 75, 76, 84, 87A et var., 89, 90, Martin NV IV, 12-110, 91A , B, C, 93, 97, 103, 104A
Late Roman C forme 3
Patine cendrée Hayes 196

Sigillée claire D : H. 82, 12/102 = 91A
Late Roman C (contexte de la deuxième moitié du Ve )
La commune grise est pratiquement absente ; quelques fragments, seulement de forme A et B (voir Marseille Bourse, Ve s., pâte de “type marseillais”).
La commune à pâte rouge importée : mortier à peigne africain t cf. Saint-Blaise) type 8 ; marmite “égéenne” d’origine orientale (Cyclades) type 5 ; marmites modelées à anses horizontales, types 7 et 22
Les DS.P., surtout par leur décor se rattachent sans équivoque à la production marseillaise. Dans le matériel des anciennes fouilles on peut noter la forme 1 – dont un au marli particulièrement large et de forme très basse, décorée de palmettes faiblement imprimées – les formes 2, 6 et 15, cette dernière décorée de doubles rouelles de type 11 bis ou 16 bis.
Un tiroir est plein de formes rustiques, forme 18, surtout des formes 29 et une forme 63 à lèvre incisée d’une gorge, sur le dessus et à anse très fine

Les décors identifiables sont tous déjà répertoriés sauf deux, un arceau et une colonnette de style différents. Rouelle 72 aussi à Marseille Palmette 115, aussi à Marseille et .à Aix-en-Provence (cour de l’archevêché). Arceau 200 aussi à de nombreux exemplaires à Marseille (Vieux Port, Saint-Victor, la Bourse), à Saint-Blaise, à Constantine (13), Cimiez, Ampurias, Rosas. Arceau 205, accompagné de petites rouelles aussi à Marseille, Vieux Port. Colonnette 108 imprimée en zigzag sur le marli avec, la petite rouelle 925, aussi à Marseille, Vieux port, Saint-Blaise, La Roquebrussanne (Var) Colonnette 139, Aussi à Marseille Vieux port, fréquente à Saint-Victor et à Saint-Blaise. Rouelle cerf 222, aussi à plusieurs exemplaire à Marseille, Vieux Port et à Saint-Blaise.

Un marli décoré de rouelles, 1 forme 4, 1 forme 6 guillochée, une petite, 6 formes 18 généralement guillochées dont une très rustique, 5 formes 29. Arceau 199. Aussi à Marseille : Vieux port, Saint-Victor, fréquent à Saint-Blaise, Arles, Rosas. Arceau 739 t inédit. Aussi à Saint-Blaise, Arles, Rosas. Colonnette 1110 (inédite) aussi à Marseille Saint-Victor, Vieux port et à:Saint-Blaise à plusieurs exemplaires. Carrés concentriques types 223 à 226 (on peut trouver les poinçons répertoriés dans. Provence Historique, , X, fasc. 42, oxt-dec. 1960, La céramique paléochrétienne sigillée grise par J. Rigoir).

sig. Cl. B : deux ass. De forme L9.

Luisante. + 1 tiroir de formes L.1 /3 guillochées.

Cette quantité est insolite en Provence ; peut-être s’agit-il d’une question de chronologie et témoigne-t-elle d’une occupation au IVe siècle ?

un bord de forme L.1/3 ou 2/37.

1988-17-02_01

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