CATHMA
Compte rendu de la réunion du 17 décembre 1987

Présents : G. Démians d’Archimbaud, M.Bonifay, J.-B. et G. Féraud, F. Gâteau, P. Guery, M. Leenhardt, J.-P. Pelletier, J. Piton, C. Raynaud, Y. et J. Rigoir, L. Rivet, N. Rohmann, L. Vallauri.
Excusé :Y. Mailloux.

I. Compte rendu du colloque de Lisbonne

5 communications ont été présentées pendant la fournée consacrée au Haut Moyen Age.

• 2 communications italiennes :

sur le mobilier d’époque byzantine en Ligurie au VIe-VIIe s.
les fouilles de la Crypte Balbi à Rome ont précisé l’apparition du Forum Ware à la fin du VIIIe siècle et l’influence orientale sur le matériel en céramique commune.

• 1 communication portugaise de Delgado, sur la Late Roman C

•  2 communications françaises :

à partir du matériel des fouilles de Lyon , B. Maccari Poisson a proposé des problèmes de méthodologie
la communication de la CATHMA sur les céramiques communes importées présentée par M. Bonifay a suscité un vif intérêt.

Le prochain colloque international se tiendra au Maroc, il sera centré sur le travail de la céramique et l’organisation des ateliers de potiers.

Le mois de janvier sera consacré à la rédaction de la communication CATHMA. Pour certains sites (Saint-Blaise, Marseille, Narbonne, Arles, on essaiera d’établir des comptages par formes pour comparer les proportions de céramiques communes importées par rapport aux autres vaisselles locales (DS.P., Communes grises) et aux vaisselles importées (Claire D et Late Roman C).

Les analyses physico-chimiques n’ayant pu encore aboutir, M. Picon a pu néanmoins livrer quelques résultats à partir d’observation de lames minces pour deux groupes de pâtes

• les céramiques modelées semblent bien provenir des zones de l’Italie du Sud ou des îles voisines (roches volcaniques, basalte à olivine) ;

• les céramiques dites égéennes pourraient avoir comme origine la région des Cyclades ou de la côte anatolienne au sud de Smyrne (roches métamorphiques, gneiss, granite), Samos a d’autre part livré un certain nombre de marmites de ce type ;

• les céramiques africaines forment à première vue un groupe cohérent et majoritaire ;

• il semble falloir exclure toute origine égyptienne, et M. Picon ne peut se prononcer sur l’origine palestinienne, en l’absence d’analyses de laboratoire.

II. Présentation par J. Piton d’un échantillonnage de matériel provenant du chantier Sainte-Luce d’Arles.

Ce site a été occupé de l’époque augustéenne au XIIIe s. Dans des fosses datées de la fin du IXe ou début Xe siècle (?), on peut noter la présence exceptionnelle d’un pot à anse à glaçure verte, recouvert d’un décor d’écailles en relief sur l’anse et sur 18 panse dont l’attribution aux productions du Forum Ware ne laisse aucun doute. Cette céramique importée a été trouvée en association avec de la céramique commune à pâtes grises fines, différentes du site proche et contemporain d’Augery, et des pâtes de l’Uzège. Les profils des rebords sont à attribuer à de gros pots globulaires (cf. Apt-Cucuron pour les formes), décorés soit par des roulettes lâches et grossières, soit par des lissages irréguliers. Les fonds sont plats ou bombés. Les anses (très rares) s’attachent sur le rebord ; les becs pontés sont de type tubulaire.

Dans une fosse postérieure, au niveau du Forum Ware, ont été découverts un fond marqué, comparable aux exemples lyonnais, un bec ponté de type à bande rapportée, en pâte attribuable à la région de l’Uzège.

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