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CATHMA
Compte rendu de la réunion du 5 mars 1986

Présents : G.D.A., M. Boixadera, M. Bonifay, B. et M.Th. Cavaillès, G. et J.Féraud, L.-F. Gantès, M. Griesheimer, Ph. Leveau, M. Moliner, J.-P. Pelletier, J. et Y. Rigoir, L. Rivet, N. Rohman, J.-C. Tognarelli, P. Troncin, L. Vallauri, D. Vingtain.
Excusés : A. Kauffmann, M. Picon.

G.D.A. annonce la préparation du colloque de Lisbonne (novembre 1987) qui fera suite au colloque de Sienne (1984), quatre groupes de travail :

Il semble difficile de refaire une communication du type de celle de Sienne, mais on ne peut évoquer les rapports Orient-Occident sans rendre compte de l’importance des amphores orientales et des céramiques communes brunes. Si un projet de communication doit être déposé, remettre la proposition (individuelle ou collective) à G.D.A.

L’étude du matériel de Sainte-Propice (commune de Velaux, B.-d.-R.) est bien avancée. La sigillée claire D est abondante, avec des formes du milieu du Ve s. de notre ère, le matériel est bien conservé, bien qu’ayant subi l’action du feu qui a noirci certains tessons. La D.S.P. est plus fragmentée.

  Analyses du Laboratoire de céramologie de Lyon (M.Picon) : fluorescence X

Premiers résultats sur les sigillées claire D provenant de La Bourse, Saint-Victor (Marseille), Saint-Blaise, Saint-Julien-les-Martigues, La Gayole. Ces tessons avaient été répartis en six groupes classés selon des critères extérieurs: aspect, engobe, typologie (Carandini).

Quelques tessons provenant de Ravenne (production locale ?).

Résultats des analyses

Le premier diagramme ne réunit que des échantillons trouvés en Provence. Deux groupes apparaissent clairement: C5 et C et le groupe E, le reste apparaît mélangé sans distinction: D1, D2, D tardive ?

Le second diagramme fait intervenir les références des ateliers. Le groupeC5/C reste toujours isolé et intègre les céramiques de l’atelier d’Haffouz (Tunisie).

Un deuxième atelier a pu être identifié: celui de Pheradi-Majus dans la même région au Nord de Sousse, réunissant des tessons de D1, D2, D. Un autre atelier existe dans la même région. Le groupe des 2 tessons de E peut être attribué à un atelier de la Tunisie du Sud, région de Sfax. Pas de références d’atelier pour ce groupe, mais un matériel abondant trouvé à Djerba a servi d’éléments de comparaisons.

Le problème de Ravenne est résolu, les tessons analysés proviennent de Pheradi-Majus (Tunisie).

Conclusion

La grande majorité des variétés des D1-D2 ne serait que de fausses variétés quant aux provenances (les mêmes argiles auraient été utilisées). Il s’agit, sans doute, plutôt de problèmes chronologiques.

Avec davantage de références d’ateliers, il sera plus facile d’identifier les ateliers ayant fabriqué des sigillées claires D.

Chronologie et bibliographie :

Selon M.Bonifay, il faut rester prudent après la lecture des publications récentes :

Par exemple, la forme 104 : pour les italiens, elle va du milieu du Ve siècle, au milieu du VIe, tandis que les Anglais la datent au début du VIe siècle.


Au colloque de Sienne, la proposition de la CATHMA tendait à définir trois ensembles :

1) Les formes issues du IV, siècle, qui perdurent dans la 1ère moitié du V siècle. La plupart des niveaux du Ve siècle recensés en Provence et en Languedoc oriental livrent un répertoire de formes que l’on peut qualifier de « première génération » (Fig. 6/1 à 5):

Ce faciès correspond à celui le plus largement répandu dans l’empire (17). Dans notre région et pour mémoire, on citera le gisement sousmarin de Port-Miou avec un chargement de plats Hayes 61 B et 68, ainsi que de coupes Hayes 91 (18).

2) Les nouvelles formes qui apparaissent dans le deuxième moitié du V siècle. Nos ensembles stratigraphiques dont la datation a pu être estimée autour de la fin du V~ siècle et du début du Vh siècle présentent des formes diversifiées et renouvelées (Fig. 6/6 à 12):

La nouveauté la plus marquante consiste dans l’apparition de productions de sigillée claire « C » tardive (C5): formes Hayes 82, 84 et 85 (Marseille, Aix, La Gayole).

3) Les formes tardives (2ème moitié du VI, siècle- VII, siècle).

Mais elles sont également présentes à Hyères-Olbia (renseignements J. COUPRY ET M. BATS), ainsi qu’à Saint-Laurent-d’AigousePsalmodi (renseignements B. K. YOUNG).

En guise de conclusion on notera que la sigillée claire « africaine » n’est pas la seule céramique d’importation à figurer dans les niveaux de l’Antiquité tardive en Provence et Languedoc oriental. Elle est souvent accompagnée de lampes de type africain (types I et II de Hayes) ainsi que de quelques témoins de Late Roman C Ware (le plus souvent forme Hayes 3 et 10). Les associations entre ces trois principales céramiques d’importation confirment dans ses grandes lignes l’évolution typologique de Hayes et devraient pemettre de compléter les résultats récents obtenus à Rome ou à Carthage.


M. Bonifay insiste sur l’importance des associations entre les différentes céramiques, les amphores, les lampes, les céramiques communes...

M.T. Cavaillès a étudié les sondages de Saint-Blaise (milieu Ve-milieu VIe) ne voit pas de progression dans les formes mais le problème des fosses bouleverse les stratigraphies.

G.D.A. estime que des documents incertains aujourd’hui seront utilisables demain et qu’il faut mettre en exergue les associations significatives.
Le problème se pose de normaliser les fiches.
Il sera évoqué avec des exemples précis, lors de la prochaine réunion (16 avril à 14 heures.)

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