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CATHMA
Compte rendu de la réunion du 25 janvier 2002
Présents: S. Barberan, F. Bertoncello, M. Bonifay, H. Breichner, J. Dupraz,
M. Elie, A. Garnotel, T. Mukai, G. Pagès, F. Paillard, J.-P. Pelletier,
J. Piton, C. Raynaud, L. Rivet, C. Ronco, D. Rouquette, G. Sanchez, S.
Saulnier, L. Schneider, Ph. Térès, J.-C. Tréglia.
Excusés: G. Demians dArchimbaud, C. Richarté, J. et Y Rigoir, L.
Vallauri.
La réunion sest tenue dans les locaux du CDAR de Lattes.
ARGELLIERS, Roc de Pampelune (Hérault) (présentation L. Schneider et G. Pagès)
Le site du Roc de Pampelune correspond à une petite agglomération de hauteur créée ex nihilo dans dernier tiers du Ve s. dans la zone des garrigues de Montpellier (ancien diocèse de Nîmes puis de Maguelone). Les fouilles récentes qui y sont conduites depuis lannée 2000 (dans le cadre dun nouveau programme portant sur les sites de hauteur de la fin de lAntiquité et du haut Moyen Age, projet APN du CNRS) ont permis de mettre au jour une église dotée dun baptistère, des segments de lenceinte, une tour dangle et différents bâtiments rectangulaires (15 à 18 m de long pour 5 à 6 m de large). Au total les fouilles ont porté à ce jour sur une superficie de 0,25 ha pour un site estimé à environ 2,5 ha de superficie. Loccupation de lagglomération paraît être dune durée relativement courte, centrée sur un siècle tout au plus, soit entre les années 475 et 5601580.
Le mobilier découvert dans ce site de garrigue demeure très fragmenté et passablement érodé, mais des ensembles stratigraphiques privilégiés (bâtiment incendié, sédiments préservés de lérosion à larrière du rempart nord-oriental et tombes en amphore en contexte dhabitat) livrent les premiers contours dun faciès languedocien de la première moitié du Vie s. Deux séries de documents ont été présentées.
Le premier ensemble (2598 fr.) qui provient de la fouille du secteur nord-oriental (tour dangle du rempart, habitat et atelier métallurgique) est rattaché à la fin du Ve s et au premier tiers du VIe s. Il livre des importations de sigillées africaines de type D (3,3% de la vaisselle) (H. 87b et 103), des amphores africaines (Albenga 11-12, Keay 8b) et orientales (LRA2). La DS.P. atteint 5,9 % de la vaisselle et les céramiques à pisolithes atteignent encore près de 20% (14,1 % de réductrice et 5,8% doxydante) tandis que les céramiques à pâte kaolinitique sont faiblement représentées (3,3%). Un des traits caractéristiques de la série réside dans la proportion des formes ouvertes (54,9%) même si létat de fragmentation des bords ne permet pas toujours de séparer clairement les bords de type Pelletier B4 des ollae de type A.
Le second ensemble présenté est statiquement plus faible que le précédent mais provient dun ensemble clos
une couche doccupation à lintérieur dun bâtiment (3C) scellé par un niveau dincendie. La fonction de cette pièce du bâtiment (sans doute un cellier) fait que ce sont ici les amphores qui sont le mieux représentées (86,5% du mobilier). Lamphore africaine de type Keay 62 (et variantes) domine (6 ex.) aux côtés des types Keay 34 (1 ex.) et Keay 55 (2 ex.). Un plat complet de sigillée claire D (H. 104b) portant en décoration un homme à la lance habillé dune tunique courte et flanqué de deux palmiers est associé à cet ensemble que lon propose de dater du second quart du siècle. La vaisselle (187 fr. seulement) est dominée parles céramiques à pisolithes (34,75%) et les pâtes sableuses (17,64%) tandis que la céramique à pâte kaolinitique est toujours peu représentée (8% pour 15 fr.).
Argeliers, Roc de
Pampelune. Bâtiment 3C1, Us. 3317
(dessin G. Pagès, fouille L. Schneider).
TUCHAN, Saint-Frichoux (Aude) (présentation Philippe Térès)
Découvert dans le cadre de prospections menées par Philippe Térès dans la plaine de Tuchan-Paziols, dépression située dans la partie orientale des Corbières (Aude), le site de « Saint-Frichoux » a livré un abondant mobilier de lAntiquité tardive collecté lors de prospections de surface à caractère systématique et dont létude exhaustive (collaboration dYves Rigoir pour les DS.P.) doit paraître dans le prochain numéro dArchéologie en Languedoc. Étendue sur plusieurs parcelles la zone de prospection a révélé les restes dune petite structure bâtie, ainsi que quatre concentrations de mobiliers (céramiques, verres, restes de faune et coquillages) interprétées comme étant des fosses dépotoirs creusées lors de la phase tardive (fin Ve s.-début vie s.) doccupation dun petit établissement rural. La présence de tombes gallo-romaines (Courrent 1899) et de la chapelle dédiée à Saint Fructueux détruite en 1725 (Bellisens 1950) pose le problème dun premier lieu de culte établi aux abords dune ancienne voie reliant Narbonne à la vallée du Verdouble.
Une étude par parcelle na pas été possible et le mobilier céramique (plusieurs milliers de tessons) a été considéré dans son ensemble. Les bords, fonds, éléments de préhension et tessons décorés ont été systématiquement collectés, après étude les céramiques résiduelles ont été écartées. Les divers comptages servant à établir le nombre minimum dindividus (N.M.L) ne prennent en compte que les bords à lexception des lampes africaines et de lamphore présumée italique (voir tableau). Létude devant être prochainement publiée seuls quelques aspects sont abordés.
Les DS.P. Cette production domine nettement au sein des vaisselles fines du site. La proportion de vases cuits en atmosphère oxydante, marqueur déterminant du Groupe Languedocien, oscille ici entre 27 % (ensemble des bords) et 17 % (ensemble des pièces décorées). Les bols de formes 16 sont particulièrement bien représentés dans les deux modes de cuisson (45 % dorangé) par sa variante la plus courante, au bord raccordé à la panse par une cassure plus ou moins nettement marquée. Cinq bols de f. 18 constituent un ensemble homogène, tant par leur profil que par les deux poinçons que lon y retrouve, ils pourraient provenir dune fabrique locale ayant peu exporté. Lapport principal de ce site assez continental demeure la présence dimportations significatives de productions marseillaises (le fond dune assiette aux nervures caractéristiques, deux marlis guillochés, poinçon copie de larceau 200 courant en Provence).
La sigillée claire africaine. Majoritairement représentée par des formes et des productions des IVe et première moitié du Ve s. (H. 32/58, 59, 61 A et B, 67 et SOB en claire C), la claire D arrive encore dans la plaine tuchannaise au début du VIe s. (H. 12, 91C, 99, Fulford 35-3 et lampes Hayes II A).
Catégories de céramiques |
NMI |
||
Céramiques |
Luisante |
26 |
|
DS.P. |
Orangées |
90 |
|
Grises |
241 |
||
Sig. africaines |
Claire C |
2 |
|
Claire D |
169 |
||
Lampes |
4 |
||
Céramiques |
Kaolinitique |
1 |
|
Bonissos |
40 |
||
Sableuses réductrice |
299 |
||
Réductrice à décor schisteux |
8 |
||
Calcaire oxydante |
123 |
||
Import. Méditerranéenne |
1 |
||
Amphores |
Bétique |
11 |
|
Lusitanie |
5 |
||
Italie du Sud |
1 |
||
Afrique |
11 |
||
Méditeranée Orientale |
2 |
||
Indéterminée |
7 |
||
Divers |
Protohistoire |
3 |
|
Sig. gauloise |
11 |
||
médièvales et modernes |
19 |
||
Total |
1074 |
Céramiques de Saint-Frichoux (Tuchan, Aude).
Les céramiques communes régionales. Hormis quelques vases, dont une urne kaolinitique produite dans le Gard (bord du type CATHMA 6) et une marmite importée (COM-MEDIT 26), les céramiques communes à pâte sableuse et cuisson réductrice semblent produites localement. Les urnes sont majoritairement représentées (bords CATHMA 2a, 4a, 6 et 7). Dans les formes ouvertes on observe un grand nombre de plats ou bols tronconiques modelés dans une pâte micacée tout comme des fragments de couvercles au bords parfois noircis et un mortier à bec verseur. Des bords rectangulaires à gorge plus ou moins marquée (CATHMA 5) appartenant à des bols de plus ou moins grand diamètre sont façonnés dans des pâtes plus fines qui ne sont pas sans rappeler des productions plus classiques (formes 16 en DS.P.).
Les céramiques communes à pâte calcaire et cuisson oxydante livre un grand nombre de cruches dont sept exemplaires se distinguent par un bord en poulie (CL-ENG F3), un petit bol haut caréné (CL-ENG B 5) appartient également à cette catégorie.
Dans la catégorie des céramiques communes lapport marquant demeure la présence dune série de vases (urnes globulaires aux bords CATHMA 6 et formes ouvertes à bord vertical ou légèrement rentrant) déjà individualisée dans la vallée voisine de Tautavel (Kotarba 1987). Cette production, que nous proposons de nommer de type « Bonissos » en référence au site tautavellois du même nom, est remarquablement homogène tant en ce qui concerne les formes que le mode de cuisson et la pâte aux qualités réfractaires. Si la datation envisagée (fin du Ve s.) début du VIe s.) rejoint celle proposée pour le dépotoir étudié à Tautavel (Pyrénées-Orientales), lorigine de cette production reste incertaine. Une production régionale peu exportée semble probable. Il faut cependant noter quà loccasion de cette réunion, un examen superficiel des tessons audois a permis dentrevoir une grande ressemblance avec les productions de type « Pabiran », reconnus dans la vallée de lHérault. Simple convergence ou céramiques provenant dun même atelier ? Si la deuxième hypothèse était vérifiée elle contribuerait à revoir la limite de diffusion de la production héraultaise et ouvrirait de nouvelles perspectives sur les échanges régionaux à cette époque. Une comparaison des tessons trouvés à Tuchan, Tautavel et dans lHérault devrait permettre de lever cette incertitude.
Une petite série à cuisson réductrice (urnes et bols ou plats tronconiques) dont la pâte se caractérise par des inclusions schisteuses est probablement produite dans le bassin de Tuchan-Paziols. Létude typologique de cet ensemble permet denvisager un horizon plus tardif à cet ensemble (VIIe-IXe s.) difficile à dater.
En conclusion, létude des mobiliers de Saint-Frichoux permet de mieux cerner ce type détablissement rural de lAntiquité tardive, encore peu étudié dans la région languedocienne et quasi inconnu dans lAude, tout en éclairant dun jour nouveau cette région des Corbières largement ouverte aux échanges méditerranéens et aux courants régionaux1.
ALBA (Ardèche) (présentation J. Dupraz et C. Ronco).
La fouille du grand ensemble monumental a permis de mettre en évidence une réoccupation partielle du site dans lAntiquité tardive sous la forme dun habitat précaire.
Le mobilier se compose, entre autres, de céramiques sableuses et de céramiques kaolinitiques avec une vraie forme B30, des fonds de transition qui évoluent vers le fond bombé et des formes A4 dont le profil beaucoup plus évasé et ouvert laisse supposer une évolution vers le Haut Moyen Age et par conséquent une date plus tardive pour cette réoccupation. On note une absence des plats tronconiques.
Quelques fragments de céramiques peintes trouvées en association, posent le problème du regain de cette catégorie de céramiques à une époque aussi tardive.
Datation proposée : deuxième moitié du VIe s.-début du VIIe s.
MAGUELONE (Hérault). Fouilles 1999 (présentation Cl. Raynaud)
Fond de cabane 2154-2158
Sur lîlot de Maguelone, ancien siège épiscopal, une fouille de sauvetage conduite par G. Barruol et A. Garnotel (1998-2000) a mis au jour une église paléochrétienne, accompagnée dune nécropole des VIe-VIIe s. Aux abords de lédifice se trouvait une cabane excavée à architecture de terre et de bois (poteaux dangles, sol de plancher). Après son abandon, lexcavation a été comblée par un dépotoir constitué de deux couches, de composition distincte mais dont le mobilier présente de nombreuses connections. Ces deux contextes, 2154 et 2158, ont livré un abondant mobilier, dont 1302 fr. de céramique, qui fait lobjet de cette notice.
Lensemble est dominé par les céramiques communes qui fournissent plus
de 40 % du total, par les amphores africaines (25 %), puis par les amphores
orientales (12 %). Les céramiques fores sont très faiblement représentées
: la claire D (13 fr.) par des bords de type 586 et 109, la Luisante par
3 fr. roulés et résiduels, tandis que la DS.P. est absente. Parmi les amphores
africaines sont attestés les types 8b, 35b, 61A et 62A. Les amphores orientales
sont représentées par les types LRA I , 4 et 5, tandis que des fragments
de panse cannelée suggèrent la présence dune amphore globulaire. Les importations
de commune méditerranéenne sont en outre représentées par un mortier de
type CATHMA 10.
Les céramiques communes sont dominées par les types KAOL A l 1, A22, A29,
B25, B32, un répertoire déjà rencontré dans les fouilles de Dassargues
aux VIe et VIIe s. Plus rares sont les productions à pâte granuleuse, avec
souvent des inclusions de chamotte, dont le répertoire morphologique se
distingue des productions kaolinitiques et évoque plutôt les céramiques
dites bistres, provenant du val de Saône. Typologiquement, les formes
représentées prennent place dans la lère génération définie daprès les
fouilles de la Presquîle, à Lyon, à la fin du VIe et au VIIe s. (A. Horry,
Arch. du Midi Médiéval, 18, 2000). Cette hypothèse est renforcée par la
singularité des pâtes, dont on na aucun parallèle régional, ainsi que
par la faible diffusion régionale, mais lappartenance à cette production
septentrionale ne peut être assurée sans analyse plus poussée.
A lexception des verreries qui se rattachent plutôt au Ve s. (formes Foy
14, 18, 21a), lensemble des indices chronologiques convergent vers la
fin du VIe s. ou au début du VIIe s., entre les années 575-625 où lon
situera le dépotoir ayant comblé le fond de cabane.
2. Maguelone, couches 2154-2158, céramiques à pâte chamottée.
ROQUEBRUNE-SUR-ARGENS, Sainte-Candie (Var) (présentation Frédérique
Bertoncello)
Depuis août 2000, lhabitat perché de Sainte-Candie, situé sur le Rocher
de Roquebrune-sur-Argens (Var), fait lobjet dune fouille programmée bi-annuelle
dirigée par F. Bertoncello (Chargée de recherches UNIR 154-CNRS, Lattes)
et Y. Codou (Chercheur associé, LAMM, UNIR 6572, Aix-en-Provence). Cette
fouille fait partie du programme de recherche du CNRS sur les Établissements
perchés et fortifiés de la fin de lAntiquité et du haut Moyen Age en France
méditerranéenne (IVe-IXe s.) : destins singuliers ou évolution générale
? , coordonné par L. Schneider.
Létablissement de Sainte-Candie occupe un vaste plateau sommital délimité
au sud, à lest et à louest par dimportantes falaises et fermé au nord
par un puissant mur constitué de gros blocs, tandis que tous les vallons
daccès au plateau sont barrés par une série de murs en pierres sèches.
Un tiers seulement de la superficie enclose (totalisant environ 7,7 ha)
est occupé par des structures, murs et clapiers, dont lorganisation est
masquée par la forêt qui couvre le secteur sud-ouest du plateau. Le bâtiment
le plus soigné est une église, dont le vocable Sainte Candie est conservé
sur les plans cadastraux napoléonien et actuel. Au cours des deux campagnes
de fouilles réalisées en août 2000 et 2001, nos travaux ont concerné dune
part léglise, dont nous sommes attachés à percevoir le plan et les principaux
états, dautre part lhabitat, dont nous avons entrepris de fouiller une
petite partie en limite sud-est du site. Dans ce dernier secteur, un bâtiment
rectangulaire dune quarantaine de m2 a été dégagé, bordé au nord par une
zone pouvant correspondre à un espace de circulation. Aucun aménagement
interne na, à ce jour, été découvert au sein du bâtiment, qui ne semble
pas avoir été cloisonné, ni avoir reçu de foyer ou autre équipement domestique.
Dans un deuxième état, le bâtiment est divisé en deux espaces par un mur
et seule la partie occidentale de lédifice originel est alors occupée:
les gravats issus de la ruine de lédifice du premier état sont déblayés
jusquà ce quun niveau relativement plat et sans pierre soit atteint,
ce quia conduit les occupants de ce deuxième état à réutiliser le sol du
premier état.
Il faut souligner la faiblesse numérique et létat très fragmentaire du
mobilier retrouvé en fouille dans ce bâtiment qui, ajoutés à la rareté
des éléments de forme, rendent sa caractérisation délicate. La succession
des deux occupations sur le même sol pose en outre le problème de lattribution
chronologique de certains tessons à chacun des états perceptibles dans
le bâtiment. Les quelques éléments typologiquement identifiables retrouvés
en 2000 dans le bâtiment suggèrent de placer son premier état à la fin
du Ve s.) début du VIe s. de n. è. fragment de lampe Atlante 10-H. IIB
de la deuxième moitié du Ve s.-premier tiers du VIe s. ; bord à marli de
grande assiette en DS.P. forme Rigoir 1 avec décor de rouelles et palmettes,
du courant du Ve s. ; fond de céramique claire D du Ve s. ; auxquels il
faut associer des éléments de verrerie : fragments de couleur vert olive
du Ve s. et de couleur bleutée-vert deau de la fin du Ve s. premier tiers
VIe s. (Foy 19952). Cela correspond probablement à la principale phase
doccupation du site, la quasi totalité du mobilier retrouvé en prospection
sur le plateau se rattachant également à cette période. Toutefois, la présence,
dans le sol du bâtiment, dun denier mérovingien en argent datant du début
du VIIIe s. (identification de M. Dhenin), a permis didentifier un second
intervalle chronologique, dans lequel sinscrivent également deux fragments
de verre, retrouvés aux abords du bâtiment mais malheureusement en surface,
hors contexte stratigraphique : le premier est un bord en verre bleuté
identifié par D. Foy comme appartenant à un verre campaniforme de type
28b, datable de la fin du VIIe s. début du VIIIe s. La forme et la matière
de ce fragment le rapprochent notamment dun exemplaire découvert à Marseille
(fouilles de La Bourse) dans un contexte du VIIIe s. (Foy 1995, p. 211-213
et pl. 18 n° 235). Le second correspond à un fond convexe de cette même
couleur bleutée, pouvant également appartenir à un gobelet de la forme
28. À ces trois éléments, il faut peut-être ajouter un bord en céramique
commune grise qui pourrait, selon J.-P. Pelletier, être postérieur au VIe s., en raison de sa forme, caractérisée par une rupture brutale entre la
panse et la lèvre et par un bord en bourrelet. Bien quon ne puisse lassurer
en labsence dargument stratigraphique péremptoire, il nous semble que
lon peut envisager, sous réserve de futures découvertes, de rattacher
ces indices de la fin du VIIe s. ) début du VIIIe s. au second état doccupation
du bâtiment.
Une cinquantaine de tessons de céramiques sélectionnés parmi le mobilier
issu de la campagne daoût 2001 et provenant de ce même bâtiment et de
ses abords ont été présentés lors de la réunion de la CATHMA du 25 janvier
2002. Seuls quelques fragments ont pu être identifiés, dont la datation
semble coïncider avec la première phase doccupation identifiée sur le
site
1 bord damphore africaine type Keay LXII A ;
1 fragment de panse damphore cannelée à pâte rose présentant un fin
dégraissant sableux : amphore de Bétique du Ve s. ( ?) ; 1 fragment de panse damphore cannelée à pâte gris-beige très micacée
: amphore de Samos ? Ve s. ? 1 bord de DSP forme Rigoir 8 ;
1 bord en céramique dimitation de la DSP forme Rigoir 18 ;
1 rebord de couvercle en céramique commune grise de la région de Marseille.
Prochaine réunion : Vendredi 22 mars 2002 : RV à 10 h à Lattes, Musée archéologique
: mobiliers provenant de fouilles récentes dhabitats carolingiens
(VIIIe-IXe
s.) en plaine du Roussillon.