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CATHMA
Compte rendu de la réunion des 18-19 octobre 2001


Présents : X. Aquilué Abadias, S. Bien, H. Breichner, P. Castanyer Masoliver, R. Dehesa Carrgira, M. Elie, J. Piton, O. Leblanc, T. Mukai, F. Paillard, J.-P. Pelletier, M. Pi, M. Poguet, C. Raynaud, C. Richarté, J. et Y. Rigoir, L. Rivet, D. Rouquette, T. Sanchez i Pla, M. Santos Retolaza, S. Saulnier, J. Tremoleda, L. Vallauri.
Excusés : S. Barberan, C. Landuré, J.-C. Tréglia.

Le jeudi 18 octobre, la réunion s’est tenue dans les locaux de l’IRPA, à Arles, en compagnie des archéologues d’Ampurias ; le 19 octobre, elle s’est déroulée dans les locaux du dépôt municipal de Salengro, à Marseille.

1. Arles - Fouilles de l’Esplanade (présentation M. Heijmans et J. Piton)

Le site de l’Esplanade est un quartier péri-urbain (thermes, voie cardine et habitat), adossé à l’enceinte antique. Fouillé en 1976, préalablement à un projet de construction d’un parc de stationnement par la suite abandonné, il fait à nouveau l’objet d’un dégagement plus détaillé en 1984.

Le mobilier présenté est scindé en plusieurs contextes qui proviennent en fait d’un grand dépotoir comblant un égout situé à proximité des thermes. Ce dépotoir représente un seul ensemble de 4 x 2 x 2 m. I1 est en partie constitué de gros blocs issus de la récupération et de l’activité de chaufourniers installés sur le site après son abandon et de poches de terre d’où a été extrait le mobilier, dépotoir accumulé pendant une quinzaine d’années.

La céramique, très fragmentée, ne constituera pas nécessairement, après recollage, un lot important.

2. Saint-Romain-en-Gal (présentation O. Leblanc)

Suite à l’absence de J.-L. Prisset , la présentation du contexte archéologique fut succincte. Sur la frange sud du site, une occupation du Bas-Empire est reconnue après abandon des thermes des Lutteurs. Ces thermes, installés dans la seconde moitié du Ier s. apr. J.-C., subissent d’importantes transformations vers la fin du IIe et le début du IIIe s. Ils sont abandonnés au cours de la seconde moitié du IIIe s. L’occupation postérieure correspond à un édifice cultuel en relation avec une nécropole. Une partie est construite à l’emplacement d’un bassin en façade des thermes. Elle est caractérisée par une concentration de céramique Luisante datée du milieu IVe s. et de monnaies de la fin du IIIe et du IVe s. Les céramiques présentées proviennent d’une part du comblement de l’édifice à l’emplacement du bassin, d’autre part de la cour en avant de la colonnade d’entrée des thermes. Le mobilier de l’édifice correspond globalement à l’abandon de cette construction en l’état actuel de ma connaissance de l’analyse des vestiges. Une série monétaire de la fin du IVe et début du Ve s. est en relation avec les sépultures installées dans le sol de l’édifice. La céramique comporte de la sigillée claire D dont l’interprétation et la datation ont été confirmées, de la DS.P. également confirmée et de la commune sombre. Des jattes en commune grise fine à pâte kaolinitique n’appartiennent pas au registre de la DS.P. mais d’autres à pâte calcaire et décor guilloché peuvent être associées à ces productions. Les pots à lèvre en bandeau avec une gorge à l’intérieur ont été clairement identifiés en commune grise et datés du VIe s. dans le sud de la France. Toutefois ce type semble plutôt daté du Ve s. au nord de Lyon. La date de constitution du dépôt est liée à la présence de DS.P. et de claire D qui caractérisent les contextes du Ve s. La fin de ce siècle peut être proposée pour l’abandon de l’édifice paléochrétien mais il est possible d’élargir la fourchette d’un demi-siècle, la discussion reste ouverte et à argumenter. Le mobilier de la cour n’ayant pu être trié selon les phases stratigraphiques, les fragments les plus récents de DS.P. ont été extraits. A la demande du groupe les tessons datant du IVe s. (Luisante ou tardive suivant les appellations) ainsi que du mobilier plus ancien en sigillée claire B ont circulé. La discussion a également porté sur la provenance d’un échantillon de type Drag. 37 à engobe orangé.

production de sigillée claire B ou production tardive des ateliers de sigillée de la Gaule du Sud ou du Centre.

3. Marseille, fouilles de l’Alcazar (présentation S. Bien)

La fouille de l’Alcazar1 a mis en évidence une importante concentration de vestiges extra muros datant de la fin de l’Antiquité. Cet ensemble est matérialisé par un chemin d’axe nord-sud bordé de bâtiments et d’espaces à vocation agricole se développant du début du Ve jusqu’au début du VIIIe s. sur une surface de 5000 m2. La majeure partie du matériel recueilli dans la stratification provient de deux états d’occupation correspondant à la première et à la seconde moitié du VIIe et au début VIIIe s. L’abondance des productions rencontrées originaires de diverses régions de la Méditerranée –dont l’Afrique du Nord, l’Italie, l’Egypte ou plus généralement le Moyen-Orient – atteste de l’importance des échanges commerciaux au cours d’une Antiquité très tardive, y compris à la fin du VIIe s. et au début du siècle suivant. Les amphores les plus caractéristiques de cette période (voir fig.) concernent les conteneurs Keay 26 tardifs, Keay 61 A, C et A/D, l’amphore Bonifay 1986, fig. 12, n° 55, ainsi que les amphores orientales Carthage LRA 1B à large col et LRAS/6 produites vraisemblablement à Abu Mina. La marmite d’Istambul-Saraçhané est également une importation largement diffusée au VII’ s. A côté de ce matériel – auquel il faudrait ajouter les sigillées africaines de type D (le plus souvent D3 et D4) Hayes 105, 108, 109 (pour lesquelles on observe de nombreuses variantes) – de multiples productions apparaissent. Ce sont pour les plus représentatives des communes importées depuis la mer Egée, l’aire syro-palestinienne ou, de manière plus anecdotique, l’Egypte. Ce sont encore des productions locales correspondant à une ultime génération de DS.P. et à de nouvelles formes de commune à pâte grise (type A.6 et variantes). Une étude plus poussée de ce matériel (présentant notamment des tableaux de comptage) est en cours.

Prochaines réunions : - vendredi 25 janvier 2002 : RV à 10 h à Lattes, Musée archéologique (mobiliers de Pampelune et de Maguelone). - vendredi 22 mars 2002: RV à 10 h à Lattes, Musée archéologique (mobiliers provenant de fouilles récentes d’habitats “carolingiens” (VIIIe-IXe s.) en plaine du Roussillon).

2001-18-10_01

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