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Présents : Sébastien Barberais, Olivier Passarius, Xavier Fierro Macia,
Laurent Schneider, Y. Cerova, Jean-Christophe Treglia, Gaspard Pagès, Claude
Raynaud, A. Lopez Mullor, Loïc Buffat, Thomas Charpentier, Ramon Marti,
Rémy Marichal, Jean-Pierre Pelletier, Dominique Carru, P. De Michele.
Excusés : Jean Piton, J. et Y. Rigoir, S. Saulnier, L. Rivet, M. Bonifay,
L. Vallauri
Le 22 mars sest tenue à Lattes, dans les locaux de lUMR 154 du CNRS, une journée consacrée aux découvertes récentes de laire catalano-languedocienne : la céramique carolingienne de Catalogne et Languedoc.
La journée souvre par un échange dinformations diverses, bibliographie et actualité de la recherche, suivie dune présentation de céramiques du Ve s. récemment découvertes à Avignon (D. Carru). Suit une synthèse et des apports nouveaux sur les céramiques carolingiennes du Languedoc (C. Raynaud, L. Schneider et L. Buffat). Le faciès de la Catalogne du Nord, encore méconnu ces dernières années, est ensuite présenté à travers les céramiques du Camp del Rey à Baixas (Pyrénées-Orientales; O. Passarius)
Pour la catalogne du Sud, sont présentées des ensembles céramiques en grande partie inédits de la région de Berguedà du VIIe au XIe siècle (R. Marti). La production des céramiques oxydantes polies fait ensuite lobjet dune présentation typologique et dun bilan sur sa diffusion en Catalogne (E. Riu Barrera). Vient enfin une synthèse sur des ensembles carolingiens de la province de Barcelone, par la même équipe de la Diputaçio de Barcelona.
A lissue des exposée, la journée se termine par une fructueuse discussion, autour des confrontations régionales, échange qui fait ressortir la volonté de poursuivre les échanges lors de prochaines rencontres, envisagées à Perpignan et à Barcelone.
Compte rendu rédigé par C. Raynaud
Complément de la réunion du 25 janvier 2002
Alba (Ardèche), quartier du Palais (1992-1999), J.Dupraz et C.Ronco.
Le quartier du Palais a livré à la fouille plusieurs édifices publics et religieux situés au nord du Forum. A la fin du le s., un vaste quadriportique est construit à larrière de larea sacra. Dans la seconde moitié du IIe s. , deux exèdres monumentales ouvrent de plain pied sur un jardin avec bassins; contre le mur ouest de lexèdre nord, un petit édifice (bât. 651) est venu se greffer dont on ne connaît pas la fonction. Lensemble du centre monumental est abandonné dans la seconde moitié du IIIe s. Une réoccupation partielle intervient au cours de lAntiquité Tardive à lintérieur du bâtiment 651 et de lexèdre nord, mitoyens. Les nouveaux occupants ont aménagé un espace dune vingtaine de m dans le petit édifice antique en réutilisant des blocs architecturaux sur lesquels ils ont bâti des murs et un toit en matériaux périssables(terre et bois). La pièce dans laquelle on accède par deux portes, comporte deux bassins surélevés contre le mur de fond et un foyer important à lopposé. Un sol charbonneux riche en matériaux organiques recouvre lensemble de lespace intérieur et déborde largement à lextérieur en façade principale. La couche doccupation a livré un matériel céramique homogène constitué de 6% de céramique fine (composée à part égale de céramique antique résiduelle et de DSP) ,90% de commune( dont une très forte proportion de céramique kaolinitique: 94 %) et 4 % damphore. Dans les formes, on note une majorité durnes, à bord en poulie ou en bandeau et bord triangulaire, des formes ouvertes avec lèvres en amandes, quelques bols, mais par contre, une faible représentation des plats. La datation proposée se situe dans le VIe siècle. A noter: une marmite carénée à lèvre triangulaire type B30 attestée et une cruche en pâte claire avec décor engobé brun-rouge figurant deux grappes de raisins et un chevron, et au milieu de la panse, un décor de croisillon. Cette dernière trouvée dans le remblai qui a exhaussé le sol de lancien exèdre nord pourrait être datée des VIe-VIIe siècles daprès un individu similaire découvert en Italie (information J.P. Pelletier, C. Raynaud). Cet établissement est sans doute à vocation agricole( huilerie?), un pressoir pourrait avoir été installé à lest, dans le bâtiment mitoyen (ancien exèdre monumentale) dont le sol a été renforcé et surélevé. Il est à mettre en relation avec le retour du site urbain à la friche et à un début de reconquête agricole de cet espace.