CATHMA
Compte rendu de la réunion du 11 février 1998

Présents: M. BONIFAY, R. BROECKER, F. CŒUR-MEZZOUD, G. et J.-B. FÉRAUD, M. LEENHARDT, J.-P. PELLETIER, J. PITON, P. REYNAUD, J. et Y. RIGOIR, Marinella VALENTE, L. VALLAURI ont eu le plaisir de recevoir Carlo De MITRI, étudiant de l’Italie du Sud, résidant quelques mois à Aix pour connaître les matériels de l’Antiquité Tardive.
Excusés : S. LANG, C. RICHARTÉ, G. DEMIANS D’ARCHIMBAUD, D. PIERI, L. et S. RIVET.

La réunion s’est tenue dans les locaux du LAMM (MMSH Aix-en-Provence).

Arles. Chambre de commerce, place de la République.

M. VALENTE et J. PITON présentent le matériel des fouilles de Jean-Maurice Rouquette de 1958.

Zone C, sondage au sud du mur

• - Sigillée africaine D : Formes Hayes 97 et 98 de l’atelier d’Oudna (Tunisie), Lamboglia 52B identique à celle de Sainte-Propice, Haves 89B ou 90A en qualité C ou D de l’atelier de Sidi Khahfa, une Fulford 27 en pseudo D, Hayes 91B 0 = 19cm (petite dimension donc tardive),

• - Phocéenne: un fond de £3 (?),

• - Chypriote (?) un fond de £ 5 (?),

• - lampes Atlante X de petite dimension comme au Bon Jésus. Atelier de Tunisie centrale ou imitation. Cet ensemble plus ou moins homogène situe le contexte dans la première moitié du Ve siècle.

• - Commune grise Il est évident que le matériel conservé est limité aux plus gros tessons et à certains éléments de formes.

Pour la période médiévale, la fin du Haut Moyen Age (fin IXe-XIe s.) est représentée par des éléments de pots : un rebord aplati apparenté au type 5 languedocien (n° 44), un tesson de panse à décor lissé de lignes croisées (n° 74), et deux fragments de panse à ressaut médian (n° 15 et 20), éléments auxquels devaient être associés sur la fouille des fragments de fonds bombés tout aussi significatifs mais peu spectaculaires. II faut y associer une forme rare encore mal documentée: un fragment de la partie supérieure d’un vase comportant un départ d’anse rubanée au sommet de la panse, sous un rebord simple (n° 6).

La fin de l’Antiquité (VIe et VIIe siècles) est bien attestée par des rebords A1 (n° 10), A4 (n° 16 et 78), A5 (n° 33), A6 (n° 25 et 35), MA-1 (n° 14), A8 ou B5 (n° 22 et 42), D (n° 41), trois fonds étroits « classiques » (n° 8, 39 et 45), et un fond épais à peu près plat qui pourrait être un type « de transition » (n° 18).

• - DS.P. : deux fragments et peut-être une “taraiette”, petite coupelle biconcave. Zone D (thermes)

• - Sigillée africaine D : Hayes 67 de grande taille à cannelures extérieures, Hayes 62, Fond à ressaut Hayes 95-99 de Oudna, Fulford 27. Contexte mêlé .Ve-VIe siècles.

• - Commune grise : Quelques tessons de mortiers en pâte grise calcaire, avec l’extérieur de la panse animé de stries horizontales, renvoient aux exemplaires bien connus au VIe siècle, notamment à ceux de Saint-Blaise, Avignon et Digne. Le seul autre fragment de commune grise dont la pâte réfractaire présenterait des caractères habituels pour l’Antiquité tardive ou le Moyen Age est un fond pratiquement globulaire de forme encore inconnue.

D’autres tessons gris sont plus anciens, notamment un rebord d’urne qui semble être d’époque impériale, et un élément de cruche en pâte d’origine rhodanienne d’époque augustéenne, selon J. Piton.

Fouilles récentes de la chapelle Saint-Clair, présentées par G. et J.-B. FÉRAUD.

Commune grise

Les échantillons du matériel de commune grise de l’Antiquité tardive correspondent aux types classiques déjà reconnus à Saint Jean de Garguier : formes A3, B3, D, E, L, etc... S’y ajoute le gros fragment du rebord de plus de 30 cm de diamètre d’un grand vase de forme non répertoriée, à panse tronconique, dont le profil en marli évoque celui des quèli provençaux de la fin de l’époque moderne.

Les communes grises des environs du XIIe siècle sont représentés par un rebord de gros pot et un large fond plat épais qui s’apparentent par la forme et la pâte aux éléments mis en évidence à Mimet, ainsi qu’une anse et un fond de pégau.

Les céramiques médiévales, essentiellement du XIVe siècle, réunissent des productions régionales et importées

• - un fond de pégau en pâte rouge glaçurée d’Ollières, des marmites, jattes, pichets et cruches en pâte claire glaçurée de l’Uzège, et un fond de coupe en majolique avignonnaise à décor vert et brun,

• - un fond de coupe à pied annulaire en majolique valencienne avec un poisson en décor vert et brun, et une coupelle à marli et pied annulaire en majolique monochrome catalane.

DS.P. : une série importante présente un faciès très particulier. D’un façonnage négligé sont cependant issues des formes recherchées, des profils concaves soulignés de cordons imprimés de faux godrons par exemple, fréquemment imprimées de poinçons divers.