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CATHMA
Compte rendu de la réunion du 28 mars 1996

Présents : S. Bien, G. et J. Féraud, F. Paillard, M. Pasqualini, J.-P. Pelletier, D. Piéri, C. Richarté, J. et Y. Rigoir, L. Rivet, S. Saulnier, J.-C. Treglia, L. Vallauri.
Excusés: G. Demians d’Archimbaud, M. Bonifay, J. Piton.

Informations :

- Remerciements collectifs et non moins sincères à monsieur l’abbé Boyer qui nous a ouvert les réserves du Centre Archéologique du Var à Draguignan dont il est directeur.

- Visite de L. Rivet et S. Saulnier à Saint-Romain-en-Gal à la demande des fouilleurs du groupe épiscopal de Grenoble. M.-A. Haldimann est demandeur d’une visite à Genève où des DS.P. locales (?) sont trouvées en quantité.

- TGV Drôme-Montpellier : réunion J.-P. Pelletier, M. Leenhardt, E. Boucharlat. Curieusement, très peu de Luisantes dans ce secteur de la vallée du Rhône, mais des DS.P. et des C.C.G.

ETAT DE LA QUESTION DANS LE VAR.

L’Antiquité tardive est bien représentée dans de nombreux sites côtiers et continentaux du Var, repérés en prospection ou partiellement fouillés. Une partie a fait l’objet de publications. Le matériel présenté a été sorti des réserves du C.A.V. ou nous a été communiqué par les inventeurs, MM. Michel, Taxil, Theveny, Seillé, Leven, Donzel, Lagrand, Bérard, Carrazé et le père F. Deccuper ...

Plusieurs ensembles attestent le caractère original des vaisselles fines –DS.P. et assimilées– en utilisation durant l’Antiquité tardive sur les nombreux sites repérés dans le Var. Certes, quelques importations de la région marseillaise peuvent y être identifiées, mais leur concentration est surtout notable le long des côtes, phénomène parallèle à celui que l’on remarque dans l’Hérault.

La caractéristique la plus évidente est une proportion importante de fines paillettes de mica, qui peut atteindre 200 au cm2. Remarquée sur des formes unies, surtout des f. 8, quelques tessons décorés rendent leur parenté avec les DS.P. indiscutable. Cet aspect avait déjà été noté sur une assiette trouvée à Digne, imprimée d’un arceau en chevron ; la présence de plusieurs autres poinçons similaires renforce encore cette présomption de parenté et un tesson micacé trouvé à Riez est un jalon sur un axe nord-sud.

Des compositions en arcatures présentes sur des panses de bols semblent indiquer l’adoption d’une mode plutôt répandue en Languedoc et, en conséquence, une chronologie plutôt haute de ces produits. Le décor de carrés concentriques jointifs d’une f. 15 est aussi certainement originaire de la même région.

Similitude de chronologie aussi entre la catégorie dite “de Saint-Julien-les-Martigues” et six pièces grises, orangées et ocres qui présentent des motifs identiques provenant parfois de poinçons différents : palmettes, arceaux, rouelles, rectangles hachurés en chevrons et le masque de Saint-Jean (Carcès) représenté Fig. 1. dont la parenté de style avec le masque 4034 de Saint-Julien est évidente.

Dans ce département, les symboles chrétiens sont représentés par le beau chrisme de La Gayolle, la croix gravée et imprimée de rouelles de l’aven de la Baïsse, par un poinçon où une croix latine est accompagnée, outre l’Alpha et l’Omega, d’un vase eucharistique et d’un oiseau (Ceyreste), par une autre croix latine répétée sur un marli à Saint-Jean et par la petite rouelle gravée d’une croix des Espéluques.

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Il faut noter la rareté des sigillées claires africaines (dont les témoins sont de la première génération ) et des amphores. Pas de véritable commune grise du type de Marseille, mais des productions en pâte micacée proches de celles trouvées dans l’atelier du Thoronet.

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