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CATHMA
Compte rendu de la réunion du 16 juin 1994

Présents: M. Bonifay, L. Buffat, G. et J.-B. Féraud, F. Paillard, H. Petitot, D. Piéry, J. Piton, C. Raynaud, Y. et J. Rigoir, L. Rivet, D. Rouquette, S. Saulnier.
Excusés : G. Demians d’Archimbaud, F. Gateau, M. Leenhardt, J.-P. Pelletier, L. Vallauri.

La réunion s’est tenue dans les locaux de l’I.R.P.A., à Arles, à l’invitation de J. Piton.

I. BILAN ET PERSPECTIVES

Cette séance devait être consacrée à la révision critique des contextes utilisés par la Cathma depuis 10 ans mais aucune concertation n’a eu lieu pour préparer ce bilan.

Malgré tout, une discussion, menée à bâtons rompus, s’est engagée entre certains membres du groupe.

Il en ressort que :

1. On note que la solution de facilité -surtout depuis deux ou trois ans- est de se réunir autour de lots de céramiques. Certes, il en reste une trace avec les comptes rendus mais aucune synthèse n’a réellement été engagée sérieusement. En 1992-93, la Cathrna avait interrompu ses séminaires pour une année sabbatique afin de rédiger un bilan qui n’a finalement pas vu le jour parce que chacun s’est trouvé absorbé par autre chose et qu’il n’y a pas eu véritablement de volonté pour aboutir à une publication.

La Cathma sert à maintenir des liens mais il faut avouer qu’elle ne débouche plus sur un travail collectif comme cela a été le cas pour les communications et les manuscrits des colloques de Sienne et Lisbonne. Il est vrai,,cependant, que durant cette période, nombre de travaux ont donné lieu à publications.

2. Des divergences d’opinions existent dans le groupe sur la datation de certains contextes ; un travail devrait être fait pour reprendre ces contextes, pour se mettre éventuellement d’accord, sachant qu’il y a les données fournies par les études réalisées ou, plutôt, présentées dans le cadre de la Cathma, et les publications de contextes extérieurs, dites “de références”.

3. Dans ce cadre, il conviendrait de dresser une liste (s’inscrivant dans une fiche-type) de tous les contextes examinés par la Cathma depuis 11 ans. A cet effet, une réunion préparatoire avait eu lieu en novembre au cours de laquelle deux conceptions s’étaient “opposées” : d’un côté, les tenants d’une grille descriptive de site, de l’autre, ceux qui souhaitaient plutôt un dossier contenant diverses informations tels que des dessins de céramiques (parce qu’il a souvent été noté, au cours des dernières séances, qu’une même appellation pouvait recouvrir des formes très différentes), des feuilles de comptages, etc.

4. Il paraît indispensable, en 1994-95, à côté des séminaires “traditionnels”, de faire des groupes de travail sur les sujets suivants, animés par différents responsables :

Si l’expérience porte ses fruits, en 1995-96 pourraient être abordés les communes africaines, les lampes, la kaolinitique, les amphores africaines et italiques, les communes engobées, etc.

5. L’engagement de tout chercheur, comme de tout groupe de chercheurs, est fondamentalement tributaire de la publication de ses résultats : on ne travaille que si l’on sait d’avance que cela servira réellement à quelque chose. Dans ce cadre, il est évoqué quatre solutions :

6. Pour les comptes rendus à venir, il paraît utile qu’une grille soit remplie (par l’auteur de la présentation + le collectif), pour chaque contexte présenté, au cours de chaque séminaire ; des dessins devraient être plus fréquemment joints.

7. Pour la rentrée (sept.-oct. 1994), Y. Rigoir est chargé d’établir un compte rendu sur les travaux réalisés en ce qui concerne les problèmes de “dénomination” des formes de poteries (cf. J.-C. Gardin, émules et successeurs ; sur ce sujet, cf. également J. et Y. Rigoir, Dérivées des Sigillées Paléochrétiennes Provençales, Catalogue des formes, CNRS-CRA, éd. expérimentale, 1985).

L’après-midi a été consacré à l’examen de quelques lots de céramiques provenant de la Vallée de la Tave (thèse et mémoire de maîtrise) et à l’ensemble provenant de la fouille du portique du forum.

II. LA VALLÉE DE LA TAVE, GARD
(présentation L. Buffat et H. Petitot)

Le matériel examiné provient de prospections réalisées dans le cadre de travaux universitaires.

1. Tresques, “La Rouveyrolle” (villa).

Le matériel est très érodé. On note beaucoup de résiduel.

Difficile, dans ces conditions, de déterminer une réelle chronologie dans l’occupation.

2. Tresques, Cavillargues (habitat rural).

Toujours beaucoup de résiduel (sig. sud-gauloises, Claire B). L’Antiquité tardive est présente par la céramique kaolinitique grise (plusieurs formes de pots à lèvre en bandeau triangulaire). La longue durée est attestée par certaines formes classiques du Moyen Age.

III. ARLES (présentation J. Piton).

Le matériel provenant de l’habitat tardif fouillé sur le forum (Mairie), dont un large échantillonnage avait été examiné à Arles le 13 février 1987, a été revu dans son ensemble.

Datation : En 1987, cet ensemble avait été daté de “400 ou du début de Ve s.”. Cette datation n’est pas remise en cause par les observations faites aujourd’hui : d’après M. Bonifay, ce contexte aurait beaucoup de points communs avec celui du Clos de la Lombarde, à Narbonne, mais quelques différences aussi, avec la grande taille des poinçons sur les plats en sigillée claire D qui pourrait être un argument pour dater entre 400-425. Par rapport aux amphores, D. Piéry pense que c’est un peu tard et propose une datation autour de 400.

En attendant, bonnes vacances !

Lucy Vallauri et Marie Leenhardt rappellent cependant que l’enquête collective CATHMA menée en Languedoc en 1990,-3 a été publiée dans le dernier numéro d’Archéologie du Midi Médiéval.

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