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CATHMA
Compte rendu de la réunion du 18 juin 1993

Présents : S. Bien, R. Boiron, M. Bonifay, I. Bouhoure, R. Broecker, D. Carru, I. Cartron, G. Demians d’Archimbaud, V. Faure, G. et J.-B. Féraud, D. Foy, B. Garnier, F. Gateau, M. Leenhardt, L. Martin, C. Michel d’Annoville, F. Paillard, J.-P. Pelletier, D. Pieri, J. Proust, C. Raynaud, P. Reynaud, J. et Y. Rigoir, L. Rivet, S. Saulnier, F. Trément, L. Vallauri.
Excusés : J. Piton.

I. AVIGNON (présentation: D. Carru ; Fig. 1).

1. “Imprimerie Aubanel”.

Sondages préliminaires sur une surface d’environ 12 m2. Le site a été occupé durant l’Antiquité par un grand monument public (arcatures en grand appareil encore conservées sur 17 m de hauteur). Sur les niveaux les plus anciens (augustéen et du IIe s.), trois chantiers de destruction et de récupération ont été mis en évidence ; le dernier correspond à l’Antiquité tardive. Dans ce niveau est apparu une fosse-dépotoir dont le comblement contenait :

Datation : dernier tiers VIe s./début VIIe s.

2. “Esc. Sainte-Anne”.

Un sondage d’évaluation a été réalisé au pied du plateau rocheux des Dom sur lequel est implanté la cité

épiscopale. La sédimentation est importante même si, au XIXe s., des travaux ont excavé, de façon importante, les niveaux archéologiques médiévaux. Il s’agit d’un dépotoir de l’Antiquité tardive où plusieurs couches, homogènes et limitées dans le temps, ont été isolées. Le mobilier est surabondant et très fragmenté (chute d’une quinzaine de mètres environ).

a. Sous le dépotoir de l’Antiquité tardive.

Fouille d’une couche (Sd. 1, Fait 07) contenant de nombreuses lampes votives, un morceau d’autel et des fragments d’inscriptions (une tradition laisse supposer la présence d’un temple sous l’actuelle cathédrale) dont la datation doit se situer fin IIe/début IIIe s. (claire B).

b. Dépotoir de l’Antiquité tardive (Sd 1, fait 06 : niveau le plus profond)

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Datation du contexte : premier quart sinon premier tiers du Ve s.

c. Dépotoir de l’Antiquité tardive (Sd 1, fait OS : niveau au dessus du précédent)

Datation du contexte : on se situe toujours avant le milieu du Ve s. Même datation que pour le précédent.

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L’ensemble des DS.P. de ces deux sites avignonnais (Fig. 2 et 3) s’apparente étroitement au matériel découvert dans plusieurs sites du Vaucluse1 et jusqu’à Glanum 2. Des motifs identiques ou semblables s’y retrouvent. Aucun tesson n’est caractéristique des productions marseillaises ; il s’agit d’une production régionale fortement influencée par le style languedocien : engobe noir brillant, assiettes sans pied marqué par un anneau ou des rainures, profil des f. 6 et 17. L’arceau comportant des zig-zag est aussi un motif propre à ce style.

II. ORANGE (présentation: V. Faure).

Sondage d’évaluation sur la colline Saint-Eutrope : mise au jour du rempart protohistorique et d’une habitation de l’Antiquité tardive qui, en s’appuyant contre ce mur, l’a en partie détruit.

III. SAINT-ESTÈVE DE MÉNERBES (présentation: I. Cartron et C. Michel d’Annoville).

Les trois campagnes de fouilles successives (I. Cartron Y. Codou, M. Fixot et C. Michel d’Annoville) ont permis de mettre au jour les vestiges d’un ensemble monumental de l’Antiquité tardive, daté du VIe s. (Fig. 4). Le plan d’ensemble résulte de la juxtaposition de plusieurs bâtiments organisés autour d’une cour centrale. La zone orientale est dévolue à un bâtiment funéraire bordé, à l’ouest, par une galerie abritant des inhumations (sarcophages de pierres pour la majorité) aucun mobilier (formes) n’a été retrouvé en liaison avec les sarcophages. Une seconde aile (non fouillée) s’élevait au sud. Au nord, la cour est limitée par deux édifices attenants : un second enclos funéraire et ce qui a été identifié comme une église dont une partie du chevet seulement a été dégagée. Les marques relevées sur les sarcophages découverts en 1991 de même que plusieurs stèles retrouvées en réemploi dans les maçonneries attestent le caractère chrétien du site, dès le IVe s. Le site sera réoccupé autour de l’An Mil.

Dans un sarcophage: une boucle de ceinture en bronze (VIIe s.).

1. Matériel provenant des couches de destruction/abandon au dessus de la nécropole.

Il ne s’agit pas d’un lot homogène

2. Matériel provenant du comblement du bassin quadrilobé.

3. Deux niveaux de sols successifs

 dans la cour extérieure (au nord du portique), recouvrant un canalisation.

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IV. FAUCON (présentation: I. Cartron).

Situé à l’extrême nord du Vaucluse, à côté de Vaison-la-Romaine, cette villa, dont le premier état pourrait dater de l’époque augustéenne, a été abandonnée à la fin du IVe/début Ve s. Les ruines sont réoccupées par une nécropole pendant l’Antiquité tardive (tombes en coffrage maçonnés) puis par une église réutilisant, en partie, le bâti antique. La nef abritait trois silos de grandes dimensions. Leur comblement est postérieur au XIe s. La céramique commune grise possède des caractères rhodaniens et non provençaux.

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