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CATHMA
Compte rendu de la réunion du 16 mars 1993
Présents: J. Andreau, M. Bonifay, G. Demians dArchimbaud, G. et J.-B. Féraud, R. Guéry, P. Gull, A. Hesnard, M. Leenhardt, C. Michel dAnnoville, F. Paillard, J: P. Pelletier, D. Piéri, J. Piton, J. Poumot, J. Proust, I. Rémy, C. Richarte, J. et Y. Rigoir, L. Rivet, S. Saulnier, L. Vallauri, M. Vecchione, F. Villedieu.
I. OLBIA (présentation du site et du matériel par J. Andreau).
Le site avait déjà fait lobjet dune présentation (séance CATRMA. du 19 janvier 1990).
Lîlot VI a été intégralement fouillé entre 1982 et 1989 (lextrémité nord avait été dégagé par 1. Coupry dans les années soixante) : il correspond à une insula de base, de 11 m x 34,50 m ; les rues sud et ouest ont été dégagées. La mise en place date du dernier quart du IVe s. av. n.è. mais il y a une occupation antérieure. A la veille de labandon, daté du milieu du Ier s. de n.è., cet îlot se caractérise par une habitation au sud (depuis 50 av.) et un entrepôt au centre (plancher et amphores vinaires : Dr. 2/4 de Tarraconaise mais surtout de Narbonnaise, G.7 et, peut-être, G.2) et, vraisemblablement, une boutique au nord; ces deux dernières zones montrent des traces dincendie. Lensemble de la surface bâtie est remblayée, peu à peu, malgré quelques tentatives de remaniements dans la partie sud. Cet îlot ne sera plus occupé jusquà labandon de la ville (contrairement au deux îlots adjacents, est et sud). Vers la fin du IIIe s. ou au début du IVe la rue qui borde lîlot, au sud, est récupérée par la maison de lîlot V et devient vraisemblablement un portique tandis que lîlot VI est une zone ouverte.
Pour cette époque, on a ainsi trois ensembles stratigraphiques :
- un premier remblai qui scelle labandon ;
- un remblai de lAntiquité tardive ;
- des fosses (en moyenne de 4 m de diamètre et de 0,80/1,50 m de profondeur) et leurs terres de remplissage, fouillées depuis le niveau douverture.
1. US 18 et 26 : couches doccupation de la cour.
Beaucoup de céramiques résiduelles mais : sig. cl. B (1 fond dassiette), afr. de cuisine (H. 23, 196, 197), cér. com. à p. claire, com. modelée, cér. engobées, 1 anse damphore africaine.
Datation de ce contexte : fin IIe s. ou après.
2. US 1055: remblai qui scelle la cour.
Ce matériel complète celui qui avait été vu lors de la séance du 19 janvier 1990.
Résiduel: f. de la première génération en cl. D ; 1 fr. de DS.P. languedocien; 1 fr. de sig. cl. B.
Cl. D : H. 87A et surtout B et C, 91C, 98 (1 fr.), 99A,103 (1 fr.),104A (nombreux fr.),105 (1 fr ?).
LRC/Phocéenne tardive: H. 3 (mais types plutôt anciens: premier tiers du Ve s).
DS.P. : f. 18, 29, 63 ; f. 1 et 3 très rustiques ; une f. non répertoriée. Peu de décors.
Cér. com. importées : marmite égéenne f. CATHMA 5 ; 1 fr de mortier africain CATHMA 1 ; fr. de cér. modelée italienne CATHMA 7 ; quelques productions de Vintimille.
Cér. com. grise : f. A4, f. variante de A3, f. B3 et B2.
Datation de ce contexte: elle est fournie par la sig. cl. D : première moitié du VIe s.
3. Comblement des fosses.
Ce matériel vient en complément de celui présenté en 1990 bien que des différences notables de faciès apparaissent notamment pour les DS.P.
a. US 1057
Sig. C5: 1 f. entière H. 82, H. 84 et 85.
Sig. cl. D : H. 91B et 99.
DS.P. : f. 1, 6 (guillochée), 18 (très fréquentes) avec variante, 29 ; quelques importations marseillaises; peu de décors. Datation de ce contexte : deuxième moitié du Ve s.
b. US 1081
Sig. cl. D : H. 62, 87B, 91C, 97, 99 dont variante Gandolfi et 104.
Cér. com. importées : nombreuses importations de Vintimille avec une très grande variété de f. représentées dont les mortiers CATHMA 19 ; pot avec tenon de préhension, marmites à deux anses ; 1 f. non répertoriée : petite coupe (bacinella).
DS.P. : nombreuses (à peu près la même quantité que la sig. cl. D).
Cér. com. grise: en très petite quantité: 1 fr de f. A3.
Datation de ce contexte : fin Ve s./début VIe s.
c. US 05
Sig. cl. D : H. 101/102 (f. rare, fin VIe s./début VIle s.).
Lampe africaine : 1 lampe (de facture byzantine ?) qui rappelle ce quon trouve, en Tunisie occidentale, après la première invasion arabe (donc après 650).
Cér. cour. : 2 fr. (à pâte mérovingienne ?).
Amphores: tripolitaine.
DS.P. : 1 f. 18 grise ; 2 fr. de sig. cl. B grise (Lamb. 2 et 8).
Datation de ce contexte: première moitié du VIIe s.
d. US 11
Sig. cl. D : quelques fr. résiduels de H. 87 ; H. 99C et 105 ;
Cér. Com. : très résiduelles.
Datation de ce contexte : à partir de la fin du VIe s./début VIIe s.
II. ANTIBES, Chapelle du Saint-Esprit (présentation du site et du matériel
par
P. Gull).
Le site avait déjà fait lobjet dune présentation (séance du 22 juin 1990.
Dans le cadre dun D.E.A, Paolo Gull a repris létude, commencée par Isabelle Laffly, du matériel de lAntiquité tardive provenant de la fouille de la chapelle du Saint-Esprit à Antibes.
Les fouilles, menées de 1981 à 1984, par P. Arcelin, M. Bats et M. Pollino, ont mis au jour, au-dessous dun important remblai dépoque moderne, un sol en béton et les structures dun édifice religieux de la fin de lAntiquité daté, lors de la découverte, du Ve s. environ.
Les phases antérieures dun habitat se superposent directement sur des niveaux protohistoriques, laissant supposer un arasement des phases doccupation du Haut-Empire attestées par le matériel résiduel.
Létude de lensemble du mobilier, comprenant sigillées africaines, céramiques communes (dont la plupart proviennent de la Ligurie, notamment de Vintimille), DS.P. et amphores, nen est encore quau début; elle permettra daffiner ou de décaler la datation des structures, particulièrement lédifice religieux de la fin de lAntiquité dont le rapport avec la cathédrale proche est encore à préciser.