Précédent Remonter Suivant

Téléchargez le fichier PDF

CATHMA
Compte rendu de la réunion des 18 et 19 janvier 1991

Présents : A. BACARIA, M. BONIFAY, J. BUXEDA, A. BROSSA, J. CARDELL. M. A. CAU, J.A. CERDA, M. Cx)MAS, N. COYE, ENNACHIOUI EL ARBI, D. FOY, F. CATEAU, J. GIRALT, C.. GODOY, J. GUITART, E. GURRI, J. M. GURT, P. LABROUCHE, A. LANUZA. C. LLOBET, J. M. MACIAS, M. MIRET, R. NAVARRO, J. NIETO, M. ORFILA, P. de PALOL, P. PADROS, CPELLECUER, M. PICON, J. PITON, C. P)ERTA, A. M. RAURET, C. RAYNAUD, J. et Y. RIGOIR, L RIVET, A. SAGRISTA, S SAULNIER S. SOULAS, F. TUSET, L. VALLAURY, M. VECCHIONE.
Excusés : P. BORGARD, G. DEMIANS D’ARCHIMBAUD, J.-B. et G. FERAUD, F. PAILLARD, C. RICHARTE.

Cette réunion s’est déroulée dans les locaux de l’Université de Barcelone (le vendredi 18), puis dans ceux du Musée de Badalone le samedi 19). Les thèmes abordés et surtout, les sites présentés, mec le matériel céramique, ont fait l’objet d’une préparation sérieuse, impliquant différentes équipes, le résultat fut que l’on disposa, lors des séances de travail, de la plaquette ci-jointe (sans les illustrations).

Les seize participants français tiennent à remercier très vivement et très chaleureusement les chercheurs espagnols et catalans qui ont pris en charge l’organisation de cette réunion

Ces rencontres ont permis de dégager les quelques constatations et conclusions suivantes

1. Une part importante des études entreprises au niveau des provenances pour les sigillées hispaniques tardives et les DS.P. importées ou les imitations locales s’appuient sur des résultats archéométriques (diffraction par rayons X, fluorescence X, balayage microscopique, études sur la porosité, les composants et les éléments-traces, etc.). Les chronologies sont établies sur les stratigraphies de certains sites : Barcelone, Badalone. Rosas, Tarragone, etc. Les résultats archéométriques seront confrontés avec ceux obtenus au Laboratoire de Céramologie de Lyon sur les mêmes types de céramiques.

2. Pour l’échantillonnage des DS.P. présentées, d’importations languedocienne et provençale, grise et orange, il s’agit en général de matériel de très belle qualité (poinçons d’une grande finesse) : ces objets sont cependant assez minoritaires (par exemple, pour les premières décennies du Ve s., dans un dépotoir, à Mataro, 10% contre 90% de Claire D). Les poinçons marseillais témoignent nettement d’importations provençales, en moindre quantité, sur des formes classiques (on note une forme -8-39-, identique, provenant de Sainte-Propice).
Parallèlement sont attestées des imitations locales (pâtes et engobes grossiers, taux élevé: étude en cours, pour les sites de la cóte catalane).

3. La Claire D est bien représentée sur la plupart des sites : son róle déterminant, en tant que critère chronologique, a fait apparaître des différences d’appréciation entre les archéologues responsables de l’étude des sites, selon que ceux-ci sont au-delà ou non, des Pyrénées. Il est ainsi apparu (M. Bonifay) que certains contextes (en particulier les dépotoirs de Mataro et de Majorque) étaient datés du Ve s. alors qu’il y avait des formes du VIe s. (H. 99, Keay 51, 52, LRA 2) : mais il est vrai qu’à mieux y regarder, les formes les plus récentes avaient été découvertes dans les terres supérieures des comblements.

1991-18-01_01

4. Pour les amphores, on retrouve les mêmes types – et les mêmes constatations – que sur la cóte provençale (LRA 2, Keay 61, 62, etc.).

5. En ce qui concerne les céramiques communes importées (article de la. CATHMA é paraître dans les Actes du Congrès de Lisbonne, quelques types sont présents, provenant de la. Mer Égée (type 5) et surtout. d’Afrique (types 1, 3 et f_ D’autre part ce qui est très original, on note la présence d’une marmite de la cóte Ligure, dite “de Vintimille” (type 13), à Mallorca. Quelques céramiques modelées sont peut-être, importées d’Italie du sud (de Pantelleria ?, type 22).

6. Sans que cela puisse être considéré comme la moindre critique inamicale, on a pu regretter de n’avoir pas pu observer les différentes catégories de céramiques dans leur ensemble, “en association” d’ensemble des céramiques, ainsi que le reste du matériel, dont le verre) : nos amis catalans avaient choisis, le plus souvent – et pourquoi pas, compte tenu de leurs problématiques actuelles – de présenter le matériel par catégories.

 

RESENTACIO DEL PROGRAMA D’ESTUDIS CERAMOLOGICS
DE LA CATEDRAD’ARQUEOLOGIA PALEOCRISTIANA,
ANTIGUITAT TARDANA, DE LA UNIVERSITAT DE BARCELONA

L’E.R.A.U.B. (Equip de Recerca Arqueomètrica de la Universitat de Barcelona) de la Càtedra d’Arqueologia Peleocristiana, Antiguitat Tardana de la Universitat de Barcelona porta a terme un Programa d’Estudis Ceramolbgics que té per objectiu la caracterizacib arqueológica i arqueomètrica dels diferents grups ceràmics presents al nostre pais, durant l’Antiguitat Tardana, tant ceràmiques d’importació com produccions locals, vaixella de taula i de cuina.

Presentem en aquesta reunió de CATHMA, alguns dels treballs en curs.

JACIMENT: CLUNIA

JACIMENT: PLA D’ABELLA

JACIMENT: ES CAP D’ES PORT

JACIMENT: SA MESQUIDA

Cadre3 Cadre5

1991-18-01_02 1991-18-01_03 1991-18-01_04 1991-18-01_05

JACIMENT: TARRACO - ANTIGA AUDIENCIA

1991-18-01_07

Présentation de la céramique D.S.P. d’importation et des imitations locales du littoral et pré-littoral catalans (étude en cours: A. Bacaria).

Le matériel présenté correspond à la majorité des D.S.P: rencontrés sur des sites de la Catalogne. Géographiquement, ces sites se concentrent sur la cóte et le pré-littoral, tous proches des grandes vois de communication.

Malheureusement, à part de quelques exceptions, ces céramiques proviennent toutes de fouilles anciennes, et hors contexte stratigraphique. Mais, on peut, grâce aux données de terrain, se permettre d’avancer des datations: toutes furent trouvées dans des contextes chronologiques recouvrant la première moitié du Vème siècle apr. J.C.

L’étude archéométrique de ces céramiques est effectuée par J. Buxeda au Service de Spectroscopie de l’Université de Barcelone. C’est là qu’il réalise les analyses de Diffraction X, Fluorescence X et ICP d’une centaine de tessons qui correspondent à peu prés à 30% du matériel étudié.

Ce matériel est représentatif, d’une part de la gamme typologique concrète, où les mêmes formes se répèten et d’autre part par la grande variété des poinçons avec plus de 350 types différents.

Typologiquement, se dégage la présence majoritaire des formes Rigoir 1, 3c, 6a et 6b, 5a et 18. On note une certaine répétition des formes 5a, 8 et 9a. Les formes peu fréquents sont les 7, 11 et 26. Deux formes uniques d’une variant du bol 3b (num. 13.02) provenant du site du Fondal Valldellós à Mediona, et une forme probable Rigoir 23 (num. 8.39) provenant de Barcino (dessin ancien et probablement incorrect, en effet la forme est très fermé).

1991-18-01_08 1991-18-01_09 1991-18-01_10

Quant à la cuisson, on peut assurer une prédominance absolue (90% pour 10%) des productions grises sur les orangées, ces dernières toujours d’origine languedocienne.

La décoration est elle représentée par un grand nombre de poinçons où prédominent ceux du type en cercles concentriques (dans tous ces manifestations), on a pu les identifier comme issues de la production languedocienne ou provençale.

Dans deux cas on observe une répétition de poinçons caractérisée par une distribution géographique, qualifiable de très cohérente. C’est le cas du poinçon num. 139 représentant une croix provenant des sites de Barcino (Barcelona), Sant Cugat et Gan Samarruga (Palau de Plegamans), sites par lesquels passe une des principales voies de communication vers l’intérieur à l’époque romaine.

En ce qui concerne le poinçon num. 1009 trouvé à Barcino, Tarraco et Mallorca, il met en évidence les routes commerciales maritimes en vigueur au Ve. siècle apr. J.C.

Quant aux sites, ils se caractérisent par la présence de stratigraphies permettant de dater le matériel: Roses (matériel en cours d’étude par J. Nieto); Iluro (les fouilles de la place Pius XII fournissent une chronologie

425/450, apparaissant aux cótés de céramiques africaines Hayes76,6 -Bacaria1987-et à CanPuigetrue

d’en Pujol, fournissent la même chronologie, - matériel presenté par J.A. Cercla qui en réalisé l’étude-; et Tarraco, dans les fouilles de la rue Vilaroma (TED’A 1989). Nous avons quelques stratigraphies à Baetulo -matériel présenté par C. Puerta- et à Sentromà mais sans une chronologie aussi précise.

Le pourcentage de D.S.P. respectivement à celui des céramiques africaines est très inférieur et ne dépasse pas le 15%

Géographiquement, la distribution des importations présente, indistinctement, des productions languedociennes et provençales, dont les premières, d’après Y. Rigoir (communication personnelle) représenteraient 80% du total et une plus grande variété typologique. Par contre, dans l’ensemble des matériaux provençaux, prédomine le plat de la forme Rigoir 1. .

On trouve de même des productions locales imitant les D.S.P. sur les sites de Roses, du Palau de Plegamans, Can Terrés, Tarraco et Barcino, mais toujours dans des proportions inférieurs à 10% du total.

JACIMENT : TARRACO MUNICIPI : Tarragona

JACIMENT: BARCINO

JACIMENT: ILURO

JACIMENT: BAETULO MUNICIPI: Badalona

JACIMENT: VILLA DE ROSES

JACIMENT: VILLA DELS ANTIGONS

JACIMENT: VILLA DE CAN SENTROMA MUNICIPI: Tiana (El Maresme)

JACIMENT: VILLA DELS CAPUTXINS

JACIMENT: CAN MODOLELL

JACIMENT: TORRE LLAUDER MUNICIPI: Matar6 (El Maresme)

JACIMENT: COVA DE CAN SADURNI MUNICIPI: Begues (Baix Llobregat)

Haut de la page