CATHMA
Compte rendu de la réunion du 27 avril 1990

Présents : M. BONIFAY, J. BREMOND, A. CHARRON, F. COGNART, C. DAUDIBERTIERES, A. DESBAT, G. et J.-B. FERAUD, A. HASTER, M. HEYMANS, M. LEENHARDT, V. LELIEVRE, M. MAURIN, F. PAILLARD, J.-P. PELLETIER, M. PISKORZ, J. PITON, R4. POGUET, J. et Y. RIGOIR. L. et N. RIVET, D. ROUQUETTE, M. VECCHIONE, S. ZYLAWYJ.
Excusés : P. BORGARD, G. DEMIANS D’ARCHIMBAUD, C. RAYNAUD, L. VALLAURI.

I. ARLES. Présentation de la fouille de l’I.R.P.A., contre le cirque.

Quatre grandes phases ont été observées

• Fin Ve-début IVe s. av. n.è. : habitation protohistorique située en dehors de la ville ; l’ensemble est ensuite recouvert de limons.

• Iers. de n. è. : construction d’un ensemble de bâtiments autour d’une cour (nombreux aménagements hydrauliques, puits, pas d’installations domestiques) dont l’abandon est contemporain de la fin de la construction du cirque (ateliers pour chantier du cirque ?).

• Fin Ier/fin IVe s. : nécropoles et mausolées ceinturent le cirque; plusieurs phases et différents types d’inhumations sont reconnus. Incinérations, inhumations en pleine terre, sarcophages, tombes en bâtières, en amphores...

• Fin IVe/milieu VIe s. : la nécropole est peu à peu repoussée pour l’installation d’un habitat, bien structuré dans la zone du cirque, avec une occupation plus “pauvre’ dans la partie sud (mausolées, nécropole).

Plusieurs phases ont été observées :

• Fin IVe s. : occupation éphémère des mausolées et de quelques alvéoles du cirque pendant les travaux d’aménagement d’une terrasse pour niveler le terrain très pentu ; création d’une grande voie d’accès publique qui scelle les niveaux de la nécropole et de voles privées ; les alvéoles du cirque sont transformées en habitations d’environ 100 m² chacune.

• Début Ve s. : une forte crue du Rhône entraîne la reconstruction de tout le quartier ; cette deuxième phase d’occupation dure jusqu’à la charnière fin Ve/début VIe s.

Dans la dernière phase, on observe une forte réduction des pièces d’habitation (30 à 40 m²). Au milieu du VIe s., on note l’arrêt de l’utilisation du cirque et l’abandon de toute la zone.

II. Présentation du matériel céramique issu de ces fouilles.

J. Piton s’est particulièrement attaché à présenter le matériel issu des niveaux d’aménagement de la terrasse qui scellent la nécropole de la fin du IVe s. En effet, la fouille de ce site pose le problème de la datation des amphores africaines de grande dimension (Keay XXXV), connues jusqu’alors, surtout, au milieu du Ve s., et présentent ici à la fin du IVe s., utilisées pour les inhumations (quelques-unes scellées par la voie publique ; les plus nombreuses jalonnent les bords de cette voie). A Générac, C. Raynaud avait déjà soulevé le problème avec des exemplaires trouvés dans des niveaux qu’il datait du dernier quart du IVe s .

1. Matériel provenant des niveaux supérieurs du remblai apporté pour aménager la terrasse (fin IVe s.)

• Sigillée claire D ; beaucoup de formes H. 59 et H. 61A ; pas de H. 61 B, ni 67, ni 68.

• Pas de DS.P.

• Sigillée claire C : formes H. 53 B.

• Très peu de sigillée claire B (quelques fragments de formes tardives ; la Luisante est plutôt savoyarde).

• Céramiques communes : assiettes à col en amande sans pisolithe, aucun fr. de c.c.grise de l’ATHMA ; quasi disparition des c.c. communes à pâte claire calcaire : céramiques communes supposées italiques type CATHMA 26

• Amphores : majorité da Keay XXV. pas de spatheion, quelques Late Roman Amphora 3 et 4 ; les Dressel 23 (également anciennement datées du Ve s ) sont nombreuses (ont servi pour les inhumations).

2 Matériel provenant des niveaux intermédiaires du remblai d’aménagement de la terrasse (après milieu IVe s.)

• Sigillée claire D : H. 58. 59 A et B, 60. 81A et 62 pas de H. 61 B.

• Aucun fragment de DS.P. Sigillée claire C et luisante relativement abondantes ; absence de c.c. grise de l’ATHMA.

• Céramiques communes d’importation une forme entière du type CATHMA 24 (1 seule anse assurée) : des importations italiques.

• Amphores : Keay XXV et XXVB. Keay LIV de formes tardives), L.R. 3 et 4 ; les spatheia, difficilement reconnaissables sans les formes de bords ne sont pas sûrement absentes

3. Matériel provenant des niveaux inférieurs d’aménagement de la terrasse (fin IVe s.)

• La sigillée claire D est moins abondante : H 57, 58, peut -être une forme H. 92.

• La sigillée claire B est très peu représentée avec seulement quelques formes tardives.

• Amphores : essentiellement des amphores africaines de moyenne dimension, un ou deux fragments d’africaines de grande dimension.

Le matériel issu de l’habitat est en cours d’étude.

4. L’habitat fonctionnant, matériel provenant des bordures de la terrasse d’épanchement des remblais, début Ve s.)

• Quelques nouvelles formes de sigillée claire D : à noter, en commune. l’apparition des assiettes à bord en amande contenant des fragments de pisolithe.

5. Matériel issu de l’habitat reconstruit après une crue du Rhône (deuxième moitié du Ve s.)

• Très peu de matériel ; quelques fragments de DS.P. grise de formes 1 et 8 : de la Luisante provenant des ateliers de Portout ou à proximité ; cér. commune à pisolithe ; amphores orientales et L.R.3.

6. Matériel issu de l’avant dernière phase de l’habitat (fin Ve s.) :

• Peu de sigillée claire 0 : 1 bord H. 61 B. 1 fond à gradin, 1 fr. à stries lissées typiques des formes H. 87. 1 bord de DS.P. de forme 29. 1 bord de pot du type CATHMA 17 pouvant provenir de Méditerranée orientale.

• L a c. c. grise de l’ATHMA est mieux représentée avec 2 formes A4 (dont une à anses de type Saint -Blaise 34) et 1 forme B5 rhodanienne.

• Un autre ensemble céramique de même époque (fin Ve/début VIe s.) a livré un matériel plus abondant : Claire D : H. 87A et C, 82. 91 C, 121102 et 99 variante tardive. DS.P. : 1 bord de forme 3 et une cruche. Late Roman C : céramique à pisolithe : noter l’abondance de la Luisante.

7. Le remplissage tardif du puits

n’a livré que très peu de sigillée claire D (H. 87 et 68) et des amphores dont une Keay LII poissée, 2 spatheia et peut-être une amphore africaine tardive.

Prochaine réunion le vendredi 18 Mai au LAMM, Université de Provence; Au programme. La présentation du bilan annuel sur les céramiques communes du Languedoc est annulée et sera remplacée par un exposé sur le comptage et la quantification.

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