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CATHMA
Compte rendu de la réunion du 23 mars 1990

Présents : R. BOIRON, M. BONIFAY, G. et J.-B. FERAUD, D. FRASCONE, F. GATEAU, I. LAFFLY, F. PAILLARD, J.-P. PELLETIER, J. PITON, C. LANDURE, M. LEENHARDT, J. et Y. RIGOIR, L. et N. RIVET, L. VALLAURI, M. VECCHIONE.
Excusés : C. CECILLON, G. DEMIANS d’ARCHIMBAUD.

1 . Compte rendu du séminaire sur la céramique glaçurée de l’Antiquité tardive et du Haut Moyen Age

qui s’est tenu à Sienne (Pontignano) les 23 et 24 février 1990 (M. Bonifay, L. Vallauri).

Cette table ronde, organisée par le Département d’Archéologie et d’Histoire de l’Université de Sienne, et par des chercheurs de Gênes et Rome (Brogiolo, Francovich, Gelichi, Mannoni, Molinari, Paroil et Sfrecola), avait pour buts

1. de redéfinir des productions glaçurées de l’ATHMA pour toute l’Italie;
2. d’individualiser des régions de production à partir d’analyses minéralogiques et chimiques ;
3. de mettre en évidence des continuités, ou discontinuités ;
4. de définir des courants commerciaux.

La céramique “a vetrina pesante” englobe toutes les céramiques recouvertes d’une glaçure plombifère en mono-cuisson. Cette technique, qui apparaît durant l’Antiquité tardive, se poursuivra jusqu’ en plein Moyen Age ; elle diffère des productions du Haut-Empire où la glaçure est appliquée sur un biscuit.

Pour l’Antiquité tardive, le nord de l’Italie semble avoir été une grande région de production tandis que les productions du Latium se sont surtout développées au Haut Moyen Age.

Les analyses ont mis en évidence de nombreux groupes et une grande diversité de pro ductions marginales.

La CATHMA a présenté sur deux posters les tessons recueillis à la suite de l’en quête et étudiés à la fois par analyses chimiques au Laboratoire de céramologie de Lyon (M. Picon) et par analyses minéralogiques (A. Motonaro, Sfrecola).

Pour l’Antiquité tardive

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Des contacts ont été pris avec les équipes travaillant en Ligurie (Murialdo, Varaldo) ainsi qu’avec les fouilleurs de la région piémontaise (Cunéo) qui désireraient avoir des échanges et des rencontres avec la CATHMA.

II. Matériel des fouilles de Larina
(Hières-sur-Amby, Isère).

Etude du matériel céramique issu de l’habitat (fouille sous la direction de P. Porte) présentée par D. Frascone : travail de maîtrise réalisé conjointement avec C. Cécillon et soutenu en 1989 (sous la direction de G. Demians d’Archimbaud et P.-A. Février, Université de Provence).

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Mise en évidence de différentes catégories de céramiques régionales :

Les proportions des différentes catégories s’inversent progressivement dans la stratigraphie : dans le bâtiment XI, par exemple :

Les études de la céramique posent donc problème. La comparaison avec les sites alentours de Château-Gaillard et Poncin, devraient permettre de redéfinir la typo-chronologie de ces céramiques régionales.

III. Gignac-La-Nerthe, La Pousaraque
(Sondage F. Gateau).

Pendant l’été 1989, quelques structures très faiblement enfouies appartenant à un établissement oléicole (identification J.-P. Brun) ont été dégagées : au nord, deux murs, à angle droit, délimitant à l’ouest une cour ; une cuve à huile d’une contenance minimale à 2912 litres. Excepté le côté nord (fosses), le contexte de la cuve n’est pas connu. Toutefois, une hypothèse de restitution du pressoir immédiatement à l’est de celle-ci serait à retenir. De plus, si l’on suppose que pressoir, aire de stockage, etc. sont à situer au sud-est et à l’est, la canalisation est tout à fait dans l’axe pour l’évacuation des eaux usées.

Au milieu du IIIe s., semble-t-il (monnaie de Constance II Auguste), les proportions de la cuve sont réduites par l’adjonction d’un muret. L’espace devenu inutile est remblayé avec une terre argileuse jaune. La cuve est ensuite comblée volontairement à une époque qui reste à définir : en effet, la majorité du mobilier contenu dans la cuve est homogène et date du Ve s. mais une anse d’amphore africaine est plus tardive (VIe-VIIe s. d’après M. Bonifay).

Le mobilier céramique présente un faciès rte la fin du IVe et début du Ve s. faciès confirmé par les monnaies qui appartiennent pour la plupart au IVe s. La sig. claire D apparaît peu. avec seulement deux formes et un décor appartenant à la première génération (H. 61A, 67, décor AII/III). De même, céramique grise tardive et DS.P. (1 bd. Rig. 6 languedocien, 3 Rig. 6, Rig. 3, 1 cruche. 2 inf. décorés de la palmette n° 2340 du répertoire de Saint-Julien-les-Martigues) sont relativement peu abondantes et ne dépassent pas la première moitié du Ve s. Parmi les céramiques fines, seules les sig. cl. B et Luisante présentent un fort pourcentage, avec au moins 26 formes différentes comptées d’après les bords. Le matériel amphorique est largement dominé par les productions africaines.

Présentation du matériel tardif provenant de ramassages de surface dans la plaine de Saint-Julien-les-Martigues (Tabouret et Lavaux) : 1 poinçon rare en DS.P. (pastille unique).

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