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CATHMA
Compte rendu de la réunion du 23 février 1990
Présents : R. BOIRON. P. BORGARD, G. DEMIANS DARCHIMBAUD, B. DE LUCA,
1. DORAY, G. et J.-B. FERAUD, D. FRASCONE, F. GATEAU, 1. LAFFLY, C. LANDURE,
M. LEENHARDT, M. LUCA, F. PAILLARD, J.-P. PELLETIER, J. PROUST, C. RAYNAUD,
P. REYNAUD. J. et Y. RIGOIR, N. et L. RIVET.
Excusés : M. BONIFAY, J. PITON, L. VALLAURI.
I. La Nécropole Saint-Martin (La Brillanne, Alpes-de-Haute-Provence).
R. Boiron présente le matériel céramique issu de la fouille de cette nécropole, située en bordure dune basse terrasse durancienne limitée au nord par le ravin de Saint-Martin, au sud par le Grand Vallon et à lest par la bordure de terrasse ; son extension vers louest demeure inconnue.
Une partie de la zone funéraire est occupée par 13 sépultures à incinération datées des deux premiers siècles de n. è. A une distance de 20 m environ, dans la partie sud-est du terrain, 15 inhumations ont été mises au jour. Elles sont orientées, à quelques degrés près, nord-sud (à lexception de la sépulture 5 qui est est-ouest), et se répartissent en quatre types
- les fosses en pleine terre,
- les bâtières de legtrlae avec ou sans couvre - joint en imbre..r,
- un caisson de tuile,
- deux larges fosses recouvertes de deux rangs de tulles posées à plat et soutenues par un chevron.
Le matériel monétaire contenu dans les tombes se situe entre le deuxième quart et la fin du IVe s. (étude B. Pauillac), La fouille dune nécropole sous bâtière, à lentrée de Sisteron (H. Rolland, Gallia VII, 1949), avait livré le même type de monnaies.
Le matériel est essentiellement représenté par de la céramique commune engobée (dont. limportance régionale est, pour la même période, nettement mise en évidence sur le site de la Cassine 2).
Sépulture 2 : 1 petit pot à anse en cér. com. engobée (Inv. 006).
Sépulture 3 : 1 coupelle en DS.P. grise, de forme Rigoir 3 dont le marli est orné de rouelles (inv. 002), 1 petit pot à anse en cér. com. à pâte claire (inv. 001).
Sépulture 29 : 1 coupe en cér. com. engobée ornée de guillochis (inv. 047).
Sépulture 30 : 1 coupe en cér. com. engobée (ou pâte claire?).
La céramique commune engobée présente des rapports typologiques avec la sigillée claire B ; la DS.P. (pâte fine, parois minces) nest pas de type marseillais. Le verre livre des formes des IVe/Ve s. selon la typologie dIsing.
II. LA CASSINE 2 (Commune de Peyruis, Alpe-de-Haute-Provence).
C. Landuré présente le matériel céramique provenant du site de La Cassine 2 (fouille 1987). Le plan montre un bâtiment rectangulaire : 50 m2) qui sembla appartenir à un ensemble plus vaste. organisé en U (seuls quelques segments de murs ont été retrouvés). Les niveaux. doccupation avaient disparu, mats lespace centrai, qui peut être interprété comme une cour, a livré un dépotoir.
La fouille partielle de ce dépotoir a permis de recueillir 2896 tessons
qui se répartissent de la façon suivante
- Sigillées claires D : 1,55 %
- Céramiques communal engobées : 24,48 %
- Cér. com_ brun - orangé : 17,50 %
- Cér. com. grises : 8,45 %
- Cér. com. brunes : 8,45 %
- Cér. com. à pâte claire : 20,95 %
- Amphores : 16,29 %
- Résiduel : 2,27 %
Ces céramiques sont associées à 47 monnaies situées entre 310 et 384 de
n. è. La sigillée claire D, peu abondante, est essentiellement représentée
par des formes de la 1ère génération : 1 H. 61A décoré, 3 H.58, 1 H. 58
auxquelles il faut ajouter 1 bord H. 78. Un seul f r. de sigillée claire
B et 1 fr. de Luisante de forme Lamb. 1/3. La céramique commune engobée
constitue la catégorie la mieux représentés : grandes coupes carénées décorées
de guillochis (très nombreux exemplaires), coupelles, grands plate, vases
à liquide. Les céramiques communes à pâte brun-orangé, comprenant de gros
grains de dégraissants, présentent des marmites, de grands plats et des
mortiers. Ces deux dernières catégories présentent de grande: analogies
avec le matériel mis en évidence par J. Piton et C. Raynaud sur les sites
dArles et du Languedoc. La céramique commune à pâte grise ne présente
aucune forme ATHMA.
III. Prospections en baie de La Ciotat.
P. Borgard, I. Doray et P. Reynaud présentent du matériel provenant de
deux petits gisements repérés, en prospection de surface, a proximité immédiate
du port de La Ciotat (13).
Le premier est situé sur lîlot rocheux dit Ile Verte, marquant la limite
entre la baie de La Ciotat et la haute mer, au fond de la calanque de Saint-Pierre,
seul abri naturel de cette ale. Sur une plate-forme exiguë et aujourdhui
très érodée, quelques murs et des fragments de tuiles témoignent de lexistence
dune construction antique. Le matériel recueilli était disséminé dans
des terres remaniées ayant glissé au pied de cette terrasse ; il correspond
essentiellement à deux périodes distancies : les IIe/Ier s. av. n. è. et
lAntiquité tardive.
Pour la période ATHMA, les cér. fines sont surtout représentées par aies
importations africaines de Claire D : H. 80B, 87B, 99 (dont 2 variantes
tardives) et 105 : quelques fr. de CI. C (H. 50). La DS.P. semble plus
rare (1 Rig. 18, 1 bord gris, formes fermées). Peut-être un fond de C1.
B ? La cér. commune est surtout représentée par la grise ATHMA (bord type
A4 de Saint-Blaise). Quelques f r. damphores tardives (africaines cylindriques
type Keay LXI/LXII).
Le second site se trouve dans le vallon du Mugel, courte dépression mettant
en relation la calanque du Mugel, abri faisant face à lIle Verte, et une
échancrure des falaises du Bec de lAigle (quil faut sans doute identifier
avec la Vigie de lAigle des textes de la fin du Moyen Age et de lépoque
moderne). Le matériel archéologique est épars depuis la Vigie jusquà
la partie médiane du vallon mais semble provenir, dans sa quasi totalité,
dun abri sous roche dune cinquantaine de mètres de long, creusé en bordure
méridionale du vallon et en grande partie vidé par lérosion.
Le matériel céramique appartient, dans son ensemble, à lAntiquité tardive
(quelques tessons médiévaux et modernes). Parmi les cér. fines, la Claire
D est très bleu représentée : H. 80B, 87B, 91
Peut-être 1 fr. de phocéenne tardive (LRC) décorée. La DS.P. semble peu
abondante (1 bord de forme Rig.3, quelques formes fermées...) ; Y. Rigoir
observe quun fond dassiette, avec des impressions rayonnantes de la palmette
2948, alternant avec la rouelle 925 de style marseillais, offre des points
de comparaison intéressants. Ce sont des poinçons fréquemment utilisés
; ils ne sont pas neufs (par exemple, une fente traverse le triangle creux
dans le quart en bas à droite) : 2 empreintes, à Saint-Biaise. trahissent
plusieurs au autres fissures. Le tesson présenté ici est contemporain dun
autre fond trouvé dans la grotte Saint-Michel-dEau Douce (Massif de Marseilleveyre),
cuit en oxydation. De plus, tous deux sortent vraisemblablement de la même
main la palmette y est imprimée plus profondément, du même côté.
Rouelle 925 : 3 à Marseille (6 dans les Vieux quartiers. 1 à Saint-Victor.
1 à La Bourse) , 1 à SaintBlaise ; 1 à La Roquebrussanne (Var) : 2 dans
la s Gorges dOllioules (Var) ; 1 à Saint-Michel dEau Douce.
Palmette 2948 : 2 à Marseille (Vieux quartiers), 3 à Saint-Blaise: 1 à
Aix-en -Provence (Archevêché) 1 à Saint-Michel dEau Douce.
La céramique commune est essentiellement constituée par de la grise ATHMA
(3 rebords Al/A2 et 1 rebord A3). Également 1 fr. à pisolithes. Les amphores
sont très abondantes mais peu identifiables (1 col d amphore africaine
cylindrique de grande dimension).