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CATHMA
Compte rendu de la réunion du 19 janvier 1990
Présents : J. ANDREAU. M. BATS, R. BOIRON, P. BORGARD, G. et J. B. FERAUD.
F. GATEAU, C. LANDURE, F. PAILLARD, J. PITON, J. et Y. RIGOIR, N. et L.
RIVET, L. VALLAURI, M. VECCHIONE.
Excusés : M. BONIFAY, G. DEMIANS dARCHIMBAUD, M. LEENHARDT, C. PELLECUER,
J.-P. PELLETIER, C. RAYNAUD, P. REYNAUD, P. TRONCIN.
La réunion a lieu à Olbia, de 10 h 30 à 17 h.
Présentation du site par M. Bats ; fouille intégrale de lîlot VI dont lextrémité nord a été dégagée par J. Coupry dans les années SO), correspondant à lîlot de base, de 11 m x 34,50 m : fouille des rues sud et ouest. La mise en place date du dernier quart du IVe s. av. n.è. mais il y a une occupation antérieure. A la veille de labandon, daté du milieu du Ier s. de n.è., on a une habitation au sud (depuis 50 av.) et un entrepôt au centre (plancher et amphores vinaires : Dr. 2/4 - de Tarraconaise mais surtout de Narbonnaise - G.7 et, peut-être G.2) et. vraisemblablement. une boutique au nord : ces deux dernières zones montrent des traces dincendie. Lensemble de lemprise de lîlot est remblayé, peu à peu. malgré quelques tentatives de remaniements dans la partie sud. Cet îlot ne sera plus occupé jusquà labandon de la ville (contrairement aux îlots adjacents. est et sud).
On a ainsi trois ensembles stratigraphiques
- un premier remblai qui scelle labandon,
- un remblai de lAntiquité tardive,
- des fosses (en moyenne 4 m de diamètre et 0.80/1.50 m de profondeur) et leurs terres de remplissage, fouillées depuis le niveau douverture.
Présentation du matériel par J. Andreau.
1. Le remblai qui scelle labandon (c. 037).
La sigillée du sud de la Gaule est abondante, les importations africaines (cér. de cuisine. cl. A) peu attestées. On peut se situer dans les années 80/100 ou peu après. Mais il y a des intrusions (un marli de H. 59).
2. Le remblai de lAntiquité tardive (c. 1055).
Beaucoup de matériel résiduel (sigillées, dont quelques cl. B et Luisantes. amphores - essentiellement Ier-IIIe s., etc.).
Cl. D : une anse cannelée avec ancrage sur le col, des bords H. 12/102 (cf. Velaux), H. 80B largement guilloché et non brillant, 91 C, 94198, 99, 104A, 105 ; fonds décorés (sur H. 87C et 104 ?) : croix (3), lapin (1), cercle et losange inscrits dans un carré. palmettes. Essentiellement du matériel de la deuxième génération.
Africaine de cuisine : surtout résiduelle, sauf, peut-être, les bords H. 182.
L. R. C. (phocéenne tardive) : quatre bords H. 3.
Lampes : un bec de production africaine.
DS.P. : peu représentée.
Cér. communes dites de la côte Ligure (pâtes rouges apparentées ou proches des productions de Vintimille) : pâte réfractaire, assez peu calcaire, avec nombreuses inclusions cristallines (quartz) ; quelques tessons micacés ; ollae (avec - ou sans ? - anses plates, mortiers grossiers, couvercles, etc. Globalement, pâtes plus grossières que celles de Saint-Blaise et Marseille ; peu de marmites du type 13 de site. Cette catégorie de céramiques communes à cuisson oxydante est très abondante à Olbia.
Cér. communes importées : un bord du type CATHMA 1 et mortiers du type CATHMA 10 (Afrique), deux cruches du type 2 (Afrique), deux bords du type 5 (Égée), deux du type 7 (Pantelleria) et un du type 29 (Méditerranée orientale ?).
Cér. communes à pille grise : très peu représentées (1 seul bord A4, quelques coupelles).
Pour la datation, on est en présence dun lot qui présente beaucoup de similitudes avec le matériel de Sainte - Propice à Veaux et de Saint-Blaise ; on doit se situer autour des années 500 (...la couche na pas pu être constituée avant la fin du Ve s. ou le début du VIe s.).
3. Le comblement des fosses.
Seul le matériel de deux fosses est rapidement étudié. Même commentaire par rapport au matériel résiduel, relativement abondant.
a. Une première fosse (c. 1057, 1074, 1078 et 1081).
Cl. D : un bord H. 52. trois H. 87A, un H. 91A, deux H. 99. un H. 99 variante à lèvre triangulaire (cf. Vintimille et Saint-Blaise), un H. 12/102. des fr. de fonds H. 91. Matériel représentatif de la deuxième génération.
L. R. C. : trois bords.
DS.P. : un bord Rig. 1, un Rlg. 3, un Rig. 3c à dépressions, un Rig. 4. un Rig. 5. trois Rig. 18, cinq mortiers. un fr. avec anse (grand bol), une coupelle guillochée, un fond décoré de palmettes à pastilles. un autre avec une grande palmette. Dans lensemble. une production plutôt marseillaise de la première génération (Ve s.).
Cér. communes dites de la côte Ligure : abondante et semblable à celle de la couche de remblai..
Cér. communes importées : deux bords du type CATHMA 5 (Égée), plusieurs cruches du type 2 (Afrique), un couvercle à lèvre coupée du type 4 (Méditerranée orientale).
Cér. communes à pille grise : très peu représentée.
b. Une deuxième fosse (c. 1058, 1083 et 1085).
Cl. D : un bord H. 59, un H. 61 B, un H. 67, un H. 78. plusieurs M. 87A, un bord H. 91 D, un fond guilloché H. 91 et une collerette, un fond à décor peigné H. 91, deux bords à pan coupé H. 97, un H. 99, un H. 104, une petite coupe H. 98/Lamb. 24, un fond décoré dune croix.
L. R. C. : un décor de cerf.
DS.P. : deux bords Big. 4 ou 6, un bord Rig. 29, etc. Très peu de décors pour ce lot.
Cer. communes dites de la côte Ligure : très abondante.
Cer. communes importées : un bord du type CATHMA 7 (Pantelleria), etc.
Le matériel recueilli dans le comblement des fosses noffre pas un fasciés différent de celui récupéré dans les terres de remblai, au contraire : on ne voit guère de différences entre lun et lautre ; il en va de môme pour la datation, quon situe volontiers fin Ve/début VIe s. (et non milieu VIe s.).