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CATHMA
Compte rendu de la réunion du 24 février 1989
Présents : M. Bonifay. J .B. et G. Féraud, D. Frascone, F. Gateau, M. Leenhardt,
F. Paillard, J.-P. Pelletier, J. Piton, C. Raynaud, Y; et J. Rigoir, S.
Saulnier, P. Troncin, L. Vallauri.
Excusés : G. Démians dArchimbaud, M. Picon, N. et L. Rivet.
La séance prévue sur les résultats des analyses pétrographiques des céramiques communes languedociennes (Laboratoire USTL Montpellier, J.-L. Reille) a été annulée; les analyses nétant pas encore achevées par suite de surcharge des calendriers. Une séance sur le même sujet sera programmée en automne.
En remplacement, C. Raynaud propose une séance de réflexion sur les problèmes de typologie, terminologie des céramiques communes sur la longue durée.
Les fouilles et les prospections sur le terrain fournissent des quantités considérables de tessons, difficiles à traiter. Problème du traitement du dessin, de la qualification. Exigence de rigueur, dexhaustivité et de rentabilité pour lanalyse de ce mobilier. Doù la nécessité délaborer des codes précis de références, et dutiliser des typologies auxquelles renvoyer.
Ce problème a retenu. depuis de longues années lattention des archéologues. En résumé, plusieurs approches différent :
- la datation à partir de quelques pièces complètes ;
- lapproche pointilliste qui consiste à tout dessiner et décrire, avec une datation plus pondérée, et qui fournit les documents pour une lecture critique. Mais cette façon nest plus adaptée à la rentabilité indispensable ;
- létablissement dune typologie fermée de type classique (Santrot en Aquitaine) a pour défaut. de ne pas pouvoir être complétée, modifiée sauf en multipliant. les numérotations secondaires ;
- des approches formelles ont aussi été tentées, Code Gardin, Leenhardt .... Chaque objet est divisé en différents parties, avec des caractères morphologiques, dimensionnels et techniques. Cet exercice très précis peut avoir linconvénient dêtre très détaillé mais il a lavantage dêtre un système ouvert ;
- des approches hybrides plus synthétiques. centrées sur un site, une micro-région avec une chronologie relativement court, ne sont. pas sans intérêt (Rougiers, Saint-Blaise...)
- un autre type dapproche réalisé sur une seule catégorie de céramique et sur une court durée comme par exemple le classeur DSP Rigoir, dont. le répertoire peut être constamment remis à jour.
C. Raynaud, préparant une publication sur les céramiques du Lunellois rend compte des inconvénients et des avantages de ces différentes méthodes, et pour linstant élabore un inventaire des céramiques, sur ordinateur, avec description du matériel et renvois à des figures déjà publiées.
La discussion sengage sur les différentes façons détablir la typologie
- définition des types, appellation (n°, lettre...),
- chronologie, technologie ; sur la zone géographique concernée (micro-région, ou zone plus large...), sur la période à privilégier (période courte ou longue durée ....) sur la nécessité détablir des typologies à la fois à partir des sites consommateurs et à partir des sites producteurs. Latelier (malgré certains inconvénients : vases déformés souvent difficulté de datation) offre lavantage des séries homogènes, et permet détablir des typologies de références bien caractérisées. Ces dernières sont précieuses pour déterminer lapprovisionnement des sites consommateurs. On évoque une fois de plus le problème du vocabulaire si différents suivant. les époques étudiées et les régions (urne, tilla , marmite, etc... pégau, pot, coquemar, toupin... cruche, pichet)
La référence a une figure est-elle suffisante ? Permet-elle de se passer dune définition classique ?
M. Bonifay communique lenquête lancée par L. Paroli sur les céramiques vernissées de la fin de lAntiquité et du Haut Moyen-Age pour le séminaire prévu à Sienne en décembre 1989 (cf. imprimé ci-joint) Si vous possédez de tels échantillons glaçurés et si vous désirez participer à ce travail, veuillez les adresse à ladresse indiquée en vue danalyses pétrographiques.