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CATHMA
Compte rendu de la réunion du 22 avril 1988
Présents : P. Borgard, C. Cecillon, M.G. Colin, J. Delafolie,G et J.-B.
Féraud, D. Frascone, S.Gai, M. Leenhardt, A.C. Legrand, C. Pellecuer, J.
Piton, C. Raynaud, J.-L. Reille, Y et J. Rigoi r , D. Rouquette,R. Rouquette,
L.Vallauri, M. Vecchione.
Excusés: G.D.dArchimbaud, M.Bonifay, J.-P. Pelletier, L. Rivet.
La réunion sest tenue à Loupian (Hérault).
Claude Raynaud rappelle que les études récentes sur la céramique commune de lAntiquité Tardive à Arles, Loupian, Saint-Blaise... ont permis une meilleure définition des principaux groupes de pâte: en particulier les kaolinites à pisolithes dont lépicentre se situerait dans la région nîmoise et dont la diffusion en Languedoc oriental irait jusquà Pont-Saint-Esprit et à Saint-Blaise. On assiste en Languedoc oriental au cours du IVe siècle à lapparition de céramiques kaolinitiques à pisolithes dabord cuites en atmosphère oxydante, puis remplacées à la fin du Ve s . et pendant tout le VIe s. par des céramiques à post-cuisson réductrice. Les formes ouvertes disparaissent progressivement et au VIIe s. les céramiques à pisolithes ne sont plus attestées.
En Provence:peu détudes pour le IVe s. Aux Ve et VIe s. on note des variations selon les micro-régions. A Saint-Blaise par exemple, au VI e s. prédominance de s pâtes siliceuses en cuisson réductrice, mais présence également de pâtes micacées ou de pâtes à inclusions de mica, schiste, et chaux en cuisson oxydante comme à Arles. Sur la côte varoise. quasi absence de céramiques tournées et cuites en atmosphère réductrice. Toutes ces observations serviront è mieux localiser les Aires de productions et les aires de diffusion, donc: le commerce. Lappui des analyses de Laboratoire est indispensable pour faire progresser cette recherche.
Jean-Louis REILLE , géologue-sédimentologue au Département des Sciences de la Terre de lUniversité de Montpellier expose sa méthode dinvestigation à partir de lobservation des sédiments détritiques, en particulier les sables qui contiennent des traceurs précieux. En effet létude en lame mince pétrographique permet dobserver la texture et ses variations, mais nautorise pas lidentification des sables de faible granulométrie. Ces derniers contiennent les vrais traceurs qui permettraient de déterminer lorigine géographique du dégraissant. Pour trouver ces vrais traceurs, il faut faire des concentrations et extraire du sable les minéraux lourds. Lexigence méthodologique fondamentale consiste â aller sur le terrain et è prélever des échantillons naturels qui seront comparés avec les sables extraits des tessons. On en tirera des probabilités sur la zone dorigine .Pour ce faire, larchéologue devra prévoir des tessons dune certaine taille, variable suivant la proportion de sable contenue dans la céramique (masse 100 grammes Cette méthode , nécessite une longue préparation peu coûteuse à laquelle larchéologue devra participer pour broyer , séparer le sable et monter les traceurs de15 jours pour 20 à 30 échantillons ? J.-L.REILLE se propose pour linterprétation à condition que larchéologue ait avant bien défini sa problématique et déterminé avec le géologue si les questions posées nécessitent de tels investissements. Dans certains cas , lobservation àla binoculaire peut être suffisante et dans tous les cas permet une première approche. A titre dexemple il nous expose ses travaux sur des vases de lâge du fer provenant de deux nécropoles , Agde et Maillac, et rappelle les problèmes posés par lorigine des amphores massaliètes , doù il insiste sur la nécessité dun constant dialogue avec les archéologues. Suite à cet exposé J.L.REILLE examine à la loupe binoculaire des échantillons apportés par les archéologues dArles et du Languedoc
- pâte rouge, calcaire à gros. dégraissant sableux,
- pâte rouge micacée et à grains de chaux,
- pâte grise kaolinitique
Historique de la fouille: elle sest déroulée en plusieurs temps. A partir de 1 964 , fouille du secteur résidentiel par D.ROUQUETTE avec dégagement de 13 mosaïques du Bas-Empire et des pièces dhabitation aux murs couverts de marbre blanc, des bassins et des thermes...
A partir de 1983 fouille des communs par C.PELLECUER pour dater la pars urbana. Labandon se situerait à la fin du IVe s. bien que les mosaïques aient été datées du Ve s. par H. LAVAGNE. 400 m2 ont été dégagés mettant en évidence un habitat en terrasses à trois niveaux. Des traces doccupation remontent au Ier s. avant , puis un habitat se développe du IIe s. à la fin du IVe s. Loccupation ne semble pas aller très avant dans le Ve s.
En 1986, étude de lensemble du site , restauration et projet de dépose des mosaïques avec mise en place de gros crédits (Archeofactory). La redécouverte des mosaïques actuellement ré-enfouies seffectuera les 15 et 16 mai 1988 lors dune journée portes ouvertes.
Examen du matériel provenant de la fouille des communs
- Comblement de la terrasse inférieure : premier niveau: Claire C IIIe-début IVe s., céramique calcaire engobée ; dernier niveau : Claire D, H.58-62, Luisante (IVe s.).
- Terrasse moyenne : niveaux anciens: céramique africaine de cuisine et sigillée claire B ancienne , IIe-début IIIe s.
- Tranchée dépierrement dun des murs de la terrasse moyenne : luisante tardive abondante céramique commune â pisolithes, Claire D, H61.
- Dernier niveau doccupation., faciès tardif (Ve s. ): apparition de quelques fragments de D.S.P. , présence de céramique à pisolithes et amphores orientales.
- Matériel du Barrou (Sète ) provenant dune villa : dans le niveau le plus ancien : Claire B ancienne 2e et 3e quart du IIIe s; dans le niveau fin IIIe s. Claire A tardive H. 58 ; dans le niveau Ve s. céramique à pisolithes , D.S.P , céramique engobée et céramique commune importée orientale.
PROCHAINE REUNION A MARSEILLE LE 19 MAI 1988 RV A 14 H, ATELIER DU PATRIMOINE, SQUARE BELSUNCE, CENTRE BOURSE