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CATHMA
Compte rendu de la réunion du 19 mai 1988
Présents : V. Abel, P. Borgard, M.T. Cavaillès. C. Cécillon; J.-B. et C.
Féraud, L. Frascone, L.-F.Gantès, J-P. Lagrue, M. Moerman, M. Moliner,
F. Paillard, J.-P. Pelletier, J. Piton, P. Ragnaud, Y. et J. Rigoir, L.
Rivet, N. Rohmann, J.-C. Tognarelli, L. Vallauri, M. Vecchione.
Excusés : C.Demians d’Archimbaud, M. Bonifay, M. Leenhardt, S. Ximenès.
La séance s’est tenue à Marseille, à l’atelier du patrimoine , où L F. Gantès et M. Moliner ont présenté leurs fouilles récentes(chantiers 1985-1987)de l’îlot .24 N, îlot 55 et Hôtel de Ville.
Le matériel identifié par MT. Cavaillès a été détaillé par site, phases et types.
Nombreuses comparaisons avec les sites de la Bourse et de Saint-Blaise: cf. documents ci-joints.
MARSEILLE - ILOT 24 N - 1.86 - ANTIQUITÉ TARDIVE
I. Le site
L’implantation du parc enterré des Phocéens et d’un programme de logements dans le quartier du Panier sur l’emplacement de l’ancien îlot 24 N située entre les rues des Phocéens, Sainte Elizabeth, Trigance et Malaucène, a nécessité une campagne de reconnaissances archéologiques puis une fouille de sauvetage urgent effectué par L.F. GANTES et M. MOLINER de décembre 1985 à juillet 1986.
L’exploration n’a concerné qu’une partie du site très détérioré au XIXe siècle par l’installation d’une fabrique à savon.
La fouille a révélé des constructions installées sur la pente du versant nord-est de la Butte des Moulins et datées de la première moitié du IIe siècle av. J.-C., des aménagements d’époque romaine impériale en contrebas du terrain (ravin canalisé, égout dallé, voie) et sur toute l’étendue de la surface étudiée des structures tardives (IVe-VIe s) après un abandon au IIe siècle apr. J.C.
En ce qui concerne l’époque antique tardive trois phases sont représentées
- La première (fin IVe -première moitié du Ve apr. J.-C.) n’était conservée que dans la partie basse du chantier le long de la rue des Phocéens. Des murets de petits moellons et un chenal naturel au sud-ouest perpétuent un aménagement hydraulique du Ier s ap. J.C. (ruisseau ancien canalisé à flanc de coteau). La céramique provient du chenal et du remblai s’appuyant contre les murets.
- La seconde moitié du Ve s (phase II) correspond aux comblements de plusieurs fosses et à des couches qui ont fourni des larmes de verre fondu, des scories de verre et la plupart des creusets. Ces creusets de verrier répartis sur tout le chantier suggèrent peut-être un atelier de verrier à proximité.
- A partie du VIe s (phase III) dans la partie basse du versant des chenaux de ravinement et sols de passage suggèrent une fréquentation ténue du site.
II. Le matériel céramique
Phase I (fin IVe-première moitié du Ve s)
Zone 1 contextes 146-148
Sigillée claire D : Formes Hayes 50, 59, 67, 8O/81 B*
Sigillée luisante Lamb. 1/3 (inv.369)
- Phase II (seconde moitié du Ve s)
Zone 9 contexte 110
Sigillée claire C tardive : formes Hayes 50, 73 ou 76
Sigillée claire D : Hayes 12/102, 87, 91A/B, Fulford 39/40
Late Roman C : Hayes 50
Céramique commune grise : coupelle et creuset
Phase III (à partir du début du Ve s
Zone 1 contexte 119
Sigillée claire D : formes 62/64, 67, 73, 91 A/B, 91 C, 94/98, 103, décor estampé style E (inv. 146)
Late Roman C : H. 3 C,
DS.P. G. Bol (inv.337)
MARSEILLE - HOTEL DE VILLE, PLACE VILLENEUVE-BARGEMON - 5.86.R
La place Villeneuve-Bargemon a fait l’objet de septembre à décembre 1986 d’un sondage préliminaire à un projet de liaison et de parking souterrain situé en bordure ouest entre l’Hôtel Daviel et l’Hôtel de Ville.
Cette reconnaissance conduite par M. L.F. GANTES avec le concours de Mlle J. BOUILLOT grâce à l’aide financière de la Direction Générale de l’Architecture et des Construction Publiques de la Ville de Marseille a révélé l’existence, directement sous les niveaux modernes des caves du bâti démoli en 1978, d’un habitat tardif (Ve-VIIe s) implanté sur le comblement du port. Quatre pièces aux murs en moellons liés à la chaux sont disposées en L autour d’un espace central (cour ?) au sol de terre battue.
La stratigraphie et l’étude du matériel recueilli en grande quantité suggèrent
une fréquentation avec peut-être déjà une construction (angle de deux murs)
dès le Ve apr. J.C. (sigillée claire D, formes Hayes 91 A ou H et 62%64).
L’essentiel des structures parait avoir été construit à la fin du Ve s.
(sigillée claire D, formes Hayes 99, 96 et 93). Dès le début du VIe s.
l’habitat (murs, sols) arasé (cote 1,10 m N.G.F.) est recouvert par des
couches dans lesquelles sont creusées deux fosses à la fin du VIe-VIIe
s. (sigillée claire D, formes Hayes 91 D et 104 B).
MARSEILLE - R.H.I. CATHÉDRALE - ILOT 55 - 6.87
Trois phases sont représentées sur tout le chantier.
La première (état V A) témoigne de la continuité d’une maison romaine.
En effet la domus est réutilisée (foyer sur le sol de béton) et le puits
grec archaïque connaît une réfection. Cet habitat fonctionne entre la fin
du IVe s. apr. J.C. et la première moitié du Ve s apr. J.C.
La seconde phase (état V B) se caractérise par le comblement du puits dans
la seconde moitié du Ve s ap. J.C.
La troisième phase (état V C) est marquée par la restructuration. de l’habitat,
la domus est abandonnée, un long mur Est-Ouest définit un nouvel espace
entre les murs de terrasses et l’adduction archaïque est en partie épierrée.
Ces transformations accompagnées par le creusement de plusieurs fosses
se placent entre le VIe et le VIIe s ap. J.C.
PHASE V A (première moitié du Ve)
Sigillée claire C Hayes 50 B (inv. 1006)
PHASE V B (deuxième moitié du Ve) – PUITS
Sigillée claire C Hayes 82
PHASE V C ( VIe-VIIe)
Sigillée Claire D Hayes 98 (inv. 1005), Décor estampé (inv.969), Forme
? (inv. 998), Hayes 99,88, 87, 104, 94/98, 91 C et D
Sigillée claire D Hayes 73, 74, 50, 58
Sigillée claire luisante Lamboglia 1/3
Dérivé sigillée paléochrétienne orangée : Hayes 18 A
Dérivé sigillée paléochrétienne grise : Rigoir 18a, 25, 29a,3a, 6, 9a,
12
Céramique commune grise, olla
Sigillée claire D Hayes 50, 80 B, 91 B, 87 (?)
Lampe : Hayes II A/B (inv. 583)
Sigillée claire luisante : 2 tessons
Dérivées-des-sigillées paléochrétiennes grises : Rigoir 1/2 (inv. 1011),
Rigoir 1, 3, 8, 9, 18, 25, 29, 34, cruche (inv. 1020)
Autres céramiques communes G 1, 3
céramique commune africaine
Amphore orientale Late Amphore 3 et 4
Amphore africaine et autres Keay III/V, VI, XXV var, X, LIIIa
Dérivé sigillée paléochrétienne grise : Rigoir 1, 2, 3 a et 3 c, 6, 8,
18 a et b, 24 b, 29 a et b, forme ? (inv. 1002)
Late Roman C : Hayes 3
Autres céramiques communes : abondante céramique commune africaine, mortier
dit “africain”, G 3 “africain”
Sigillée claire orientale ? quelques bords
Céramique commune grise : olla forme A (inv. 996), Forme 0 (inv. 971),
coupelles, couvercles
Autres communes grises G 7, G 11, G 3, G 5 (inv. 888), G 1 (inv. 958),
, G 13 (inv. 939)
et céramique commune africaine
Amphore : Keay LXI/LXII (inv. 1029), Keay XXVI G (inv. 1030)
Amphore orientale : L.R.A. 5
Pierre ollaire
