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CATHMA
Compte rendu de la réunion du 16 juin 1988

Présents : V. Abel, A. Bacaria, M. Bonifay, M.T.Cavaillès, C. Cécillon, J.-B. et G. Féraud, D. Frascone, S. Gai, F. Paillard, M. Picon, J.-P. Pelletier. L. Rivet, Y. et J. Rigoir, N. Rohmann, J.-C. Tognarelli. L. Vallauri.
Excusés : G. Démians d’Archimbaud, P. Borgard, F.L. Gantés, M. Leenhardt, M. Moliner, C. Raynaud.

1. Résultats des analyses physico-chimiques réalisées sur les DS.P. par M. Picon

L’échantillonnage avait été effectué à partir de tessons provenant de Marseille (Bourse, Saint-Victor, Vieux Port) de Saint-Blaise, d’Arles, Mandelieu et Saint-Estève (Evenos) et choisis en fonction des poinçons isolés ou associés reproduits sur plusieurs formes et trouvés sur différents sites.

L’analyse a mis en évidence un petit groupe ( 16 échantillons) qui présente les mêmes caractéristiques que les argiles de la Butte des Carmes (entre autre, taux de calcaire élevé, etc...) et qui intègre 6 fois/4 la rouelle 65 et 21 fois le rectangle 181 qui lui est associé. Le grand groupe (9 échantillons) ne peut actuellement être rattaché à un atelier connu, bien qu’il présente certaines caractéristiques de la Phocéenne (qui elle même n’est pas toute d’origine Marseillaise). 3 sous-groupes ont pu être individualisés : 1 qui réunit l’ensemble des tessons tardifs DS.P., de la Bourse et de Saint-Victor non décorés, 1 autre qui intègre 5 échantillons marginaux dans leur forme 18 bâtarde et leur décor (.Saint-Blaise, Saint-Estève) et 1 troisième (à voir s’il présente une unité car M. Picon a noté la présence d’eau de mer). Les tessons de Mandelieu restent marginaux.

M. Picon estime qu’il faut être très prudent sur les problèmes d’exclusion. La réponse est positive pour le petit groupe marseillais, sans que toutefois il q ait une réponse négative pour le grand groupe.

La série terminale de l’oligocène étant très large, il serait souhaitable de continuer les prospections sur l’ensemble du bassin sédimentaire.

La même démarche avait été amorcée pour l’étude des phocéennes avec C. Arcelin, sur la région d’Istres, mais les analyses n’avaient portées que sur 8 constituants. Le grand groupe présentant des analogies avec la phocéenne, il serait nécessaire de refaire systématiquement une série de 200 prélèvements pour l’ensemble du Bas-Rhône. D’autre part une thèse de géologie est actuellement en cours, à Lyon, sur les productions de la basse vallée du Rhône.

Dans ce but, une journée de prospection est prévue le jeudi 21 juillet, pour la région marseillaise, RV fixé à 10H devant l’atelier du patrimoine

Le bassin d’Aix sera prospecté ensuite, à la rentrée. Une collaboration avec M. Raille, géologue ayant déjà travaillé sur les amphores marseillaises, serait également souhaitable. L’analyse pétrographique réalisée à partir des minéraux lourds, permettrait de comparer les 2 groupes DS.P. en question. S’ils sont très différents, il faudrait rechercher en dehors de Marseille l’origine du groupe majoritaire et intégrer également quelques échantillons du Languedoc.

2. Chronologie des DS.P.

Des comptages ont été effectués par Y. et J. Rigoir sur le matériel des fouilles de La Bourse de 1980 (fouilles M. Bonifay ; voir documents ci-joints)..

L’évolution la plus éloquente se remarque sur la diminution des décors estampés. Les décors ondés semblent apparaître plus tardivement ainsi que les décors frustes brossés.

La chronologie des formes apparaît mieux cernée : les premiers essais concordent avec la précédente étude réalisée par M.T. Cavaillès sur les sondages du même site DI 11 et D II 15, mais serait à préciser avec de nouvelles données de fouilles bien stratifiées.

3. Formes nouvelles et poinçons nouveaux

M.T. Cavaillès, actuellement en thèse étudie le matériel des fouilles anciennes de la Bourse. Ces premières observations ont porté sur le matériel des sondages réalisés par R. Guéry et de la Corne du Port.

Plusieurs formes non répertoriées ont été découvertes : “poêlon” (forme 3 à marli, à dépressions sommaires verticales à l’intérieur, munie d’une queue tubulaire).

Cette caractéristique se retrouve sur de la luisante à Minorque ainsi qu’à Portout comme le fait remarquer A. Desbat. Cette forme est toujours associée à de la Sigillée C Tardive, Late roman 3 et Sigillée cl. D. H. 107. Les exemplaires découverts sont tous décorés de petites rouelles dont une figure une croix pattée.

La forme 67 : c’est un bol de forme 18 dont la partie inférieure est prolongé par un bord rectiligne ou convexe. Elle est trouvée dans un contexte de la première moitié du Ve siècle (3 exemplaires à la Bourse).

La forme 69 représentée dans l’annexe est un gobelet de forme très originale.

Outre les décors classiques 6 poinçons présentent un décor zoomorphe : 20 pièces à Marseille sont décorées de cerf, l’un dans la forêt... l’autre assis accompagné d’une palme, les trois autres sont déjà répertoriés sous les n° 220, 221 et 222 et se retrouvent sur de nombreuses pièces dans la production provençale. Un autre poinçon figure un cheval accompagné d’un chien, d’une étoile et d’une croix tandis qu’un autre représente un oiseau devant une croix de Malte surmontés des lettres A,B,C.

On retrouve aussi deux croix monogrammatiques déjà attestées à Pélissanne et à Saint-Blaise.

Ce nouvel inventaire complète le répertoire paléochrétien à caractère symbolique.

Ces poinçons apparaissent avec une fréquence importante par rapport au reste du catalogue (4400 poinçons différents). Il est en fait rare d’avoir pu répertorier plus de 18 exemplaires d’un même poinçon.

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La discussion s’est portée sur le problème de la multiplication de la numérotation des formes. M. Bonifay propose de reconsidérer ce problème en groupe de travail.

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COMPTE RENDU DES ACTIVITES D’ETE PROSPECTIONS
ET PRELEVEMENTS D’ARGILE DANS LES CARRIERES
DE LA REGION MARSEILLAISE ET DE LA VALLEE DE L’HUVEAUNE
PAR M. PICON en vue d’analyses physico-chimiques sur les origines des DS.P.

21 juillet 1988

Présents : V. ABEL, J.B. FERAUD, M. MOLINER, F. PAILLARD, M. PICON, Y. et J. RIGOIR , L. VALLAURI.

Une première journée a été consacrée, le matin à des prélèvements d’argile, dans le substrat de Marseille - Fouille de la Bourse: renseignements Guéry - Fouille de la Vieille Charité : chantier Gantès-Moliner - Parking du Cours d’Estiennes d’Orves : prélèvements Didier Daniel

L’après-midi :

- visite du site archéologique de Saint-Jean de G arguier, sous la direction de J.B. Féraud et de la carrière de Bonherbe

- visite de Saint-Zacharie des anciennes fabriques et des tuileries de Marseille (L. Vallauri)

15 septembre 1988

Présents : V. ABEL, J.B. FERAUD, M. MOLINER, P. RAYNAUD, M. PICON, B. de RESSEGUIER, Y. et J. RIGOIR, L. VALLAURI

Le matin : prélèvement dans la coupe stratigraphique du bassin de carénage à Marseille (chantier Gantès-Moliner) ; prélèvements dans les différentes couches géologiques de 1a carrière de Saint-André.

L’après-midi . prospections et prélèvements dans les carrières autour d’Aubagne et de Lascours (B. de Resseguier et V. Abel).

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