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CATHMA
Compte rendu de la réunion du 13 février 1987

Présents : Chr. BECKER, M. BONIFAY, Ph. BORGARD, J. BREMOND, J. FALETTO, G. et J.-B. FERAUD, M. MONTJARDIN, J. PITON, J. et Y. RIGOIR, L. RIVET, N. ROHMANN, D. ROUQUETTE, Cl. SINTES, L. VALLAURI, F. VILLEDIEU.
Excusés : G.D.A., C. RAYNAUD.

La journée passée à Arles nous a permis de voir le matériel recueilli lors des recherches menées ces quatre dernières années sur des sites urbains et suburbains.

Cl. SINTES expose les résultats des fouilles du cirque, pour lequel il est envisagé un décapage de la totalité de la superficie (450 x 110 m)... Il s’attarde plus particulièrement sur les recherches conduites dans le virage. Le monument repose sur d’énormes pieux de bois profondément enfoncés dans le sol marécageux. Toutes les alvéoles sont ensuite comblées sur toute la hauteur des fondations dès la fin de la construction (ép. flavienne). A une période tardive, un habitat occupe toutes les alvéoles. Les sondages témoignent de ce fait sur la totalité du monument. L’espace est occupé, au-delà des entretoises (l’avant-pièce) grâce à la construction d’un muret en avant des alvéoles qui divise l’habitation en deux pièces. Un seuil permet l’accès à cette deuxième pièce surélevée par rapport à l’avant-pièce. Les fouilles montrent également l’existence d’une voie caladée, contemporaine de ces habitations qu’elle ceinture. Aucun habitat n’est attesté à l’intérieur du monument et l’étude démontre la poursuite de l’utilisation de la piste. Les habitations (et le cirque) sont ensuite complètement détruites et les murs spoliés.

Le matériel céram. présenté par J. PITON provient de trois niveaux et de plusieurs alvéoles.


Cl. SINTES et J. BREMOND nous font ensuite visiter l’actuel chantier de fouille du cryptoportique (Mairie) qui révèle aussi un habitat tardif sur le forum. Le matériel recueilli confirme la forte proportion de Luisante (en Arles) dont certaines formes sont inédites (cf. dessin, fr. de bd et panse avec estampilles sur l’encolure et le haut de panse). La sigillée Cl. D. est très abondantes, en gros fr. (plusieurs dizaines...), souvent brûlés (H. 59, énormément de 61A et 61B ; H. 62 ; un bd. du type H. 63 avec “encoches”, H. 67, des marlis décorés). Quelques couvercles en afric. de cuisine, des fr. de cér. modelée et des amph. afric. de moyennes dimensions, ainsi que des LR3 anciennes, Almagro 51A/B et 51C complètent cet ensemble qui peut être daté de 400 ou du début du Ve s.

Pour finir, Cl. SINTES présente les fouilles réalisées sur un autre site urbain : l’espace Van Gogh, à l’emplacement de l’ancien hôpital. A été mis au jour un dallage monumental représentant une voie de 8 m de large, bordée de trottoirs, qui se place à 45` des voies habituellement connues pour la ville antique, et qui se dirige vers le cirque. Vers la première moitié du Ve s., la voie est comblée de terre ; des constructions s’installent ensuite sur le trottoir et la rue, reprenant l’orientation de la voie. Un passage en terre battue est conservé qui se rétrécit au fil du temps. Vers le VIe s. la zone est totalement abandonnée. A partir du XIe s., seuls des fosses et silos percent ces niveaux jusqu’au dallage. Au XIIIe s., les jardins de l’hôpital se développent et scellent l’ensemble.

Le matériel présenté est issu de deux contextes.

ÉLÉMENTS COMPARATIFS SUR LA CERRAMIQUE FINE DU HAUT MOYEN-AGE

Les recherches menées à Arles ces quatre dernières années nous ont permis de travailler sur des niveaux du haut Moyen-Age. Cinq sites sont examinés actuellement.

- Le Cirque Romain avec des habitats qui apparaissent fin IVe-début Ve siècle pour disparaître lors de la destruction du monument dès la fin de la première moitié du VIe siècle.
- La Verrerie de Trinquetaille avec des niveaux de remblais constitués lors de la récupération de pierres des murs des villas.
Les structures sont détruites aux alentours des années 260-270, mais on observe quelques traces légères de réoccupation vers la fin IVe-début Ve siècle.

- Van Gogh, avec un habitat qui, comme au Cirque, apparaît début Ve siècle, pour disparaître dans la première moitié du VIe siècle.
- Sainte-Luce, habitats plus remblais des Ve et VIe siècles.
- Les fouilles récentes des Cryptoportiques (Mairie) avec un habitat de la fin de la première moitié du Ve siècle.
Cela représente 54 couches étudiées, comprenant chacune entre 10 et 250 tessons, soit un total de 3 113 fragments de céramique, Africaine D, luisante, DSP (la céramique commune étant retirée du comptage pour cette étude).

1987-13-02

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