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CATHMA
Compte rendu de la réunion du 18 décembre 1985
Présents : G. dArchimbaud, J. Bérato, M. Boixadera, M. Bonifay, M. Borreani, B. et M.T. Cavaillès-LLopis, G. et J.-B. Feraud, J.L. Gantès, R. Guéry, A. Kauffmann, M. Pasqualini, J.-P. Pelletier, M. Picon, J. Proust, J. Rigoir, L. Rivet, N. Rohmann, J.-C. Tognarelli, L.Vallauri
Cette réunion a été consacrée à la présentation des récents ensembles céramiques découverts et/ou étudiés à Apt (Vaucluse), Méthamis (Vaucluse), Sainte-Propice (Velaux, Bouches-du-Rhône), Saint-Blaise (Bouches-du-Rhône), Marseille-Bourse, Fréjus, Toulon.
1. APT
André Kauffmann présente des céramiques grises à pâte rouge et décor lissé (bec à ponté) provenant dun ramassage de surface, effectué sur un site rural de la commune de Gargas (Saint-Estève). Ces céramiques se rapprochent des groupes déjà découverts à Saint-Symphorien-de-Buoux, Apt-ville, Cucuron et Pélissanne, datés par J.-P. Pelletier aux alentours des IXe-XIe s. J. Proust trouvant déjà des décors lissés dans des contextes un peu antérieurs.
A. Kauffmann présente aussi le matériel trouvé dans la fouille urbaine de la place Jean Jaurès, et les résultats des analyses au C14 et thermoluminescence effectuées sur les céréales carbonisées trouvées en relation avec les céramiques grises. Ces résultats ont montré une concordance des chronologies relatives établies par le fouilleur et la datation archéomagnétique (thermoluminescence faite à partir dune échelle bâtie sur des tuiles datées de la région).
première période : écroulement des sols de pressoir sous lesquels se trouvaient des DSP.P .et un peu de Claire D. Gros pots en céramique grise datée par la thermoluminescence entre 840 ± 50 et 750 ± 50, i.e. vers lan 800.
deuxième période : installation des foyers sur la couche de destruction
recouverte par une couche dincendie.
- céramique à fond bombé et décor ondé datée par thermoluminescence entre
1080 ± 60 et 1100 ± 60, datée par J.-P. Pelletier, des Xe-XIe s. ;
- céréales au C14 (orge, avoine, blé, seigle) 850 ± 180 ;
- charbons de bois au C 14 : 500 ± 150.
troisième période : ces deux séquences ont été scellées par une calade soignée contemporaine dun des premiers états du chapitre de la cathédrale (Xe-XIe s.). Calade datée par la thermoluminescence entre 1070 ± 60 et 1120 ± 60
couche 97 remblai daté : 1250 ± 60.
couche 94 : 1450 ± , céramique à glaçure jaune.
A Apt on passe directement de la DSP.P. au décor lissé (abandon momentané du site ? et réorganisation du quartier au IXe s.).
2. METHAMIS
Yvon Mailloux présente le matériel paléochrétien découvert dans la grotte préhistorique de Méthamis. Une seule couche en place, datée par C14 (activité métallurgique) : Ve s.-première moitié VIe s. DS.P. orange, à motifs darceaux, mortier, à pâte grise, et petit pot à anse à décor lissé à la base.
Dans léboulis qui recouvre cette couche : céramique grise à décor de molette, DSP.P.; fragments de creusets de verre et Luisante.
3. SAINTE-PROPICE
M. Boixadera expose le matériel découvert sur le site de hauteur de Sainte-Propice, commune de Velaux près de Roquefavour daté par la Claire D de la fin Ve-début VIe s. (plat Hayes 104 décoré dun personnage portant une croix). La DSP.P. est très décorée (Forme 23 entière), avec présence dun bec tubulaire et dune petite marmite en céramique commune. Le matériel bien conservé (pièces entières mais brûlées) a été trouvé en association avec un abondant matériel métallique. M. Boixadera souhaite une participation de la CATHMA pour létude et la publication de ce matériel.
4. SAINT-BLAISE
B. Cavaillès, dans le cadre dune maîtrise darchéologie médiévale, étudie le matériel du sondage 1B de Saint-Blaise fouillé par G. dArchimbaud.
Létude a porté au total sur 29 170 tessons soit 13000 amphores, 12000 tessons (C1.D,DSPP,CCG, autres communes).
La couche 4 est un épandage tardif (la C5, en place, est remaniée par des fosses, contemporaines du VIe s. (monnaies). C6 *C7, pas de monnaies (C7 seulement 149 tessons, pas fiable statistiquement). C8 : sol protohistorique en place.
Le matériel résiduel augmente progressivement des couches 4 aux couches 7 (5 % à 40 %) :
Il ny a pas dévolution quantitative dans la céramique Claire D. Formes
très tardives . H.107 87-99 qui dominent H. 91C, Martin N v. IV, H. 104,
89/90 et 108, 12/110.
Formes plus anciennes : H. 61-91AB. 50 en Claire C, 84-86 C tardive C5
et des formes non identifiées communes 99 bâtardes.
La DSP.P. augmente dans le temps. Formes Rigoir 1/3, 18, 29.
Rig 1/3 : en proportion égale, décorées/non décorées.
Rig 18 : évolue avec le temps ; forme abâtardie dans les niveaux supérieurs,
moins décorées.
Rig 29 : 25% des DSP.P., deux types de mortier, lun plus épais que lautre,
avec inclusion basaltique (fonction différente préparation culinaire et
vaisselle de table).
Rig 24 : urnes à parois fines.
Les décors augmentent mais changent de technique (estampage au guillochage).
Pour ce travail, B. Cavaillès utilise le nouveau classeur Rigoir.
La CCG : nombreux ollae à rebord en bandeau et rebord évasé, mortier.
Autres céramiques communes : à pâte rougeâtre, mortier à pâte africaine, et pot à pâte très cuite, fine et sonore.
Le sondage IB de Saint-Blaise présente un problème dévolution, peut être sagit-il dune chronologie courte et dune stratigraphie perturbée par la présence des fosses.
5. MARSEILLE - BOURSE
M.-T. Cavaillès a étudié dans le cadre dune maîtrise n archéologie antique, le matériel de deux sondages de la Corne du Vieux Port à Marseille-Bourse, qui présentent une stratigraphie très fine du Ve au VIIe s. Cinq périodes ont été définies, confirmées par les monnaies et lévolution des formes de Claire D.
A la fin IVe-début Ve siècle : Claire D . H 87 et 104 apparaissent ( à
Hayes), lampes Hayes 2A, et progressivement les formes 99C, 90B, lampes
H2B, Late Roman C, C tardives, 109,... Létude des pâtes sest avérée décevante.
Les céramiques communes africaines ont été trouvées dans lensemble de
la stratigraphie, (sans évolution marquée) (même dans les niveaux tardifs).
(Confirmation de Carthage.)
La DSP.P. est très soignée dans les niveaux profonds et les décors diminuent
avec le temps (de 50 à 5%) . Les formes de vaisselle de table sont plus
abondantes dans les niveaux profonds et dans les niveaux tardifs on trouve
des formes plus abâtardies.
Les formes utilitaires (Rig 24 et cruches, mortier à bec tubulaire, sont
sans engobe mais en pâte toujours fine. Létude des pâtes a montré la même
évolution que dans létude typologique.
La CCG est très fragmentée ce qui rend létude typologique très difficile
(ollae à bords évasés), cruches et bec tubulaire.
Autres céramiques communes . trouvées dans tous les niveaux stratigraphiques
: marmite à pâte rouge, marmite type Egéen, imitation de céramiques fines,
mortiers à pâte chamois, pot à pâte dure, fine et sonore, cannelée.
6. FRÉJUS
J. Bérato a fouillé à Fréjus, dans la nécropole du Pauvadou une couche
de réoccupation dune enclos funéraire (Ier-IVe s.).
Le matériel céramique sans doute local se réduit à des poteries à pâte
grise micacée et modelée (petit vase à bandeau, fond plat et décor ondé).
Difficulté de datation : céramique micro-régionale.
7. TOULON
M. Pasqualini présente le matériel de la zone portuaire de Besague-Dutasta
à Toulon (Ier-VIe s.), fouille de niveaux de remblais de près de 2,50 m.
Des fosses sont remplies de matériel : DSP.P. (très peu), formes ouvertes,
très peu de CCG; Claire D H. 99 début VIe s. ?, amphores, céramiques à
pâte rouge locale, couvercles et verreries, fond de verres en disque.
Prochaine réunion : mercredi 22 janvier : La sigillée luisante
Bonne année ! Nous vous serions reconnaissants de bien vouloir régler votre cotisation
30,00 F. pour lannée 1986-1987.
Les chèques sont à libeller à lordre de la C.A.T.H.M.A.