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CATHMA
Compte rendu de la réunion du 22 avril 1999
Présents : M. Bonifay, R. Chastel, G. et J.-B. Féraud, , M. Ladhari-Labayed, L. Martin, F. Paillard, J.-P. Pelletier, J. Piton, P. Raynaud, C. Richarté, Y. et J. Rigoir J.-C. Treglia, M. Valente et B. Vasselin.
Excusés : G. Demians, dArchimbaud, M. Leenhardt, L. Rivet, S. Saulnier, L. Vallauri et M. Vecchione.
La réunion sest tenue dans les locaux de la Base archéologique de lAfan, à Venelles.
1. MAUSSANE (Bouches-du-Rhône), site de la Grande-Terre (L. Martin).
Le matériel présenté est issu dun vaste site résidentiel tardif estimé à 7000 m2. Devant la menace de création dune ZAC, cet établissement a fait lobjet de sondages pour en vérifier lextension et létat de conservation.
Les deux lots étudiés proviennent de la pars rustica de la villa. Il sagit du mobilier dun fond de cuve en béton, comblé par un niveau dabandon riche en amphores, et de celui dune fosse-dépotoir longue de 7 m et profonde de 1,40 m (vu le ramassage rapide, on ne peut exclure une pollution par des matériels plus anciens).
2. GEMENOS (Bouches-du-Rhône), Saint-Jean-de-Garguier (C. Richarté).
Cette fouille de sauvetage, réalisée en 1998, a été motivée par le projet délargir un chemin communal débouchant sur une route départementale, en face du prieuré de Saint-Jean-de-Garguier. Ce quartier a livré depuis le XVIIIe s. de nombreux témoignages archéologiques (épigraphiques, numismatiques, céramiques, etc) de lépoque romaine au Moyen Age (funéraire).
La fouille de 1998 doit être mise en relation avec les sondages effectués par J.-B. Féraud en 1985-86. Les acquis de cette dernière campagne se résument à des découvertes concernant trois périodes chronologiques :
- à la fin du IIe s.-Ier s. avant notre ère, une voie et la portion dun habitat ;
- au Haut-Empire, un quartier dhabitations traversé par une voie :
la fin de lAntiquité tardive, des traces dhabitat précaire dans les ruines des habitations du Haut-Empire (« squat ») et limplantation de quelques sépultures dans quelques-uns des espaces.
Le matériel présenté provient essentiellement du comblement dune importante fosse dépotoir (US 203, comblement de la fosse F204). Très bien conservé, cet ensemble va permettre de procéder à une analyse quantitative fiable.
Sigillée claire D : mortiers H. 91 (provenant des ateliers de potiers dOudna, Tunisie), plats H. 87A ainsi que bols de type « Flayed Bowls Clars IB », assiettes correspondant à la forme H. 104.
Le mobilier amphorique se compose de fragments de Keay 55 (du type de La Palud, voir Etudes Massaliètes, p. 323), Keay 57 et 35A classiques (provenant de Phocée) et de quelques pièces orientales (LRA 1, 3 et 5).
La DS.P. et la céramique commune grise : se dégage de ce lot une physionomie générale commune. Dans les deux catégories se retrouvent une grande diversité de formes et de nombreuses variantes dune même forme.
La céramique commune grise est toujours caractérisée par la présence importante dollae dont des formes A3/B3 qui rappellent le faciès de Gardanne. On note une domination du type 3 aussi bien en A quen B. Ce groupe correspond sans doute à une production locale pour laquelle on observe la dégénérescence des types principaux.
La DS.P. présente une grande homogénéité des pâtes, des formes non répertoriées à ce jour ainsi que des poinçons inédits et quelques autres déjà connus à Marseille.
Le répertoire morphologique se compose surtout dassiettes (f. Rigoir 1 à 3) et de mortiers (f. 29) présentant une grande diversité de profils ; on notera labsence de f. 18A. Enfin un pot à bec ponté (f. 36) illustre parfaitement le groupe à pâte intermédiaire entre la commune grise et la DS.P.
En conclusion, la datation proposée pour cet ensemble de mobiliers est, au plus tôt, le deuxième quart du VIe s.