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CATHMA
Compte rendu de la réunion du 25 juin 1998

Présents : M. Bonifay, Ph. Borgard, L. Casanova, C. Dovis, M. Leenhardt, H. Marchesi, L. Long, F. Paillard, J.-P. Pelletier, J. Piton, L. Vallauri, Y. et J. Rigoir.
Excusés : M. Leenhardt, G. Démians d’Archimbaud, F. Cœur-Mezzoud, J.C. Treglia, C. Richarté, G. et J.-B Féraud, L. et S. Rivet et D. Piéri.

La réunion s’est tenue à Marseille, dans les locaux de la DRASM au Fort Saint-Jean

1- Epaves du IVe siècle (C. Dovis).

Dans le cadre d’une thèse sous la direction de A. Desbat (Lyon II), C. Dovis étudie neuf épaves attribuées au IVe siècle recensées sur les côtes françaises, et la partie encore exploitable de leur matériel dispersé dans des dépôts, musées et collections privées qu’elle a pu retrouver après deux ans de recherches. Pour certaines séries seules des photos étaient encore disponibles.

Les épaves (des petits bateaux dont la longueur est comprise entre 5 et 12 mètres pour la plupart) sont : Planier 7, Cap Croisette et les Catalans (Marseille), Dramont D et F (Saint-Raphaël), Héliopolis I (Ile du Levant), Luques B (Pomègues), Pampelonne (Saint-Tropez), Sud-Lavezzi I (Corse). Celle de Port-Vendres I, plus tardive, peut servir de référence.

L’essentiel du matériel est constitué d’amphores, avec des céramiques et objets associées : cf. tableaux 1 et 2.

Les amphores se répartissent surtout entre deux pôles géographiques, péninsule ibérique et Afrique du Nord, avec quelques produits orientaux : cf tableaux 3 et 4. La présence de K 35 implique une datation dans dans les premières décennies du Ve s.

Certaines africaines (K 25) portent des marques estampillées indiquant la contenance (env. 15 à 25 litres) ou le contenu ( ?). Dans certains cas le contenu a été retrouvé (résine employée aussi pour calfater, pépins de raisin, saumures, coquillages, maquereaux). La présence de poix exclut le transport de l’huile.

L’épave de la Luques transportait des lampes (250 non engobées, moulées et parfois signées, datées fin IIIe-début IVe s.), avec des K. 25, de la luisante et de la culinaire noire modelée.

Comme les vaisselles régionales associées, la sigillée claire D, peu présente, constitue plutôt de la céramique de bord ; existant en Afrique dès le IVe s., elle ne devait pas encore faire l’objet de cargaisons, et sera diffusée surtout au Ve siècle.

L’intérêt de cette étude est évident pour la connaissance des courants commerciaux et des différents produits ; en outre elle fournit de bons indices chronologiques, et présente des collections inédites trop souvent pillées.

2- Musoleu, Penta-di-Casinca (H. Marchesi et L. Casanova)

Le matériel présenté provient d’un diagnostic archéologique effectué en mars 1998 en Haute-Corse, dans le sud de la plaine littorale de la Casinca, au sud de Bastia, à 2 km de la mer, dans une parcelle de 3000 m2 sur laquelle 12 sondages ont été réalisés (cf. plan). La zone environnante déjà prospectée depuis 1972 avait révélé une occupation antique dense du Ier au Ve s. de notre ère, de même que l’ensemble de la plaine.

Insérer plan des sondages

La stratigraphie est constituée d’un niveau de démolition qui scelle les arases de la première assise des maçonneries et les sols de terre d’une villa antique.

Le matériel non céramique comprend 3 monnaies (en cours d’étude, env. IIe-IIIe s.), des verres dont un fond à décor moulé, des coulées de plomb, des tesselles grises et blanches, des pierres moulurées, des briques, etc...

Le matériel céramique (2069 tessons soit 245 NMI) s’échelonne entre du Ier au début du Ve s.

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