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CATHMA
Compte rendu de la réunion du 23 juin 1989
Présents : J. Berato, G. Demians dArchimbaud, G. et J.-B. Feraud, F. Gateau,
J.-P. Pelletier, J. et Y. Rigoir, N. et L. Rivet, Ph. Troncin, L. Vallauri,
M. Vecchione.
Excusés : M. Bonifay, J. Piton, M.-T. Cavaillès, M. Leenhardt
I. LES ARCS (VAR)
J. Berato présente le matériel provenant dune prospection systématique menée dans le cadre de la Carte Archéologique des Arcs (Var) et plus particulièrement du lieu-dit La Bergerie/Le Clos du Dragon", à mi-chemin entre Taradeau et Les Arcs. La céramique recueillie : gallo-romaine, ATHMA, (une seule sigillée claire D de forme Martin NV IV) et médiévale, avec une possible production de céramique commune grise pour cette dernière période (présence de ratés de cuisson ?).
II. LA SIGILLÉE CLAIRE D
DE SAINT-BLAISE.
1. LE MATÉRIEL PROVENANT DES FOUILLES ANCIENNES DE H. ROLLAND ET A. DUMOULIN.
Il sagit des niveaux doccupation et de nombreux dépotoirs trouvés dans la ville haute (chapelle Saint-Vincent) et dans la ville basse (près des remparts), dans la Maison des Jarres et la Maison à Abside.
A ce stade de létude, actuellement en cours ,on dispose dun lot qui se compose comme suit
* environ 4000 tessons provenant des fouilles H. Rolland, parmi lesquels on distingue:
- 1933 tessons de cl. D que nous avons classés ; il reste environ 300 bords à classer, 419 fonds et 234 fragments de décors ;
- 125 autres tessons de sig. cl. C5 à classer ;
- au moins 43 tessons de Late Roman C (phocéenne tardive) ;
- 8 tessons, vraisemblablement, de Late Roman D (chypriote) ;
- un certain nombre de tessons de commune importée; * 27 tessons de bords, exclusivement de cl. D, provenant de la zone en bordure ouest de la rue principale.
* 89 tessons de bords, exclusivement de cl. D, provenant des fouilles des tours (matériel étudié par Sylvie Grange, Mémoire de maîtrise, Aix-en-Provence 1981).
* 24 tessons de bords, exclusivement de cl. D, provenant dun dépotoir de la Maison à Abside (id, Grange, 1981).
Les comptages prennent en compte tous les tessons (y compris les recollages de sig. cl. C5 et D dont on peut déterminer la forme, soit 1933 tessons (fouilles Rolland) + 140 tessons (fouilles annexes, étude S. Grange), soit un total de 2073. La méthode est donc très différente de celle employée pour les fouilles récentes de GDA et interdit, actuellement, les comparaisons trop poussées : nous devrons revoir nos comptages et adopter la notion de vase vrai.
Il reste, cependant, environ 300 bords de sig. cl. D à classer. Ne sont pas pris en compte les fonds, les tessons informes ou décorés qui ne peuvent être rattachés sûrement à une forme.
Toute la typologie (Lamb., Hayes, Atlante et Fulford) nest pas représentée mais le matériel de Saint-Blaise couvre, sans aucun doute, une variété et une abondance que nul autre site na jamais fournies.
On notera que les formes H.94 et H.100, non représentées ici, dans les fouilles anciennes, sont attestées dans les dernières fouilles de GDA.
La qualité du matériel est assez exceptionnelle. Dautres objets, sans doute mieux conservés (intacts) existent et sont déposés dans le petit musée de site. Létude finale devra les prendre en compte.
La principale faiblesse de ce lot réside dans labsence de contextes stratifiés desquels ils sont issus (même si, dans certains cas, on peut retrouver la zone de provenance).
Mais la quantité de matériel permet de sengager dans quelques réflexions intéressantes
- sur la période globale doccupation du site ;
- sur lintensité des approvisionnements selon notre définition des générations de production de cl. D
- sur les quantités relatives de commercialisation de tel ou tel type de vaisselle (assiettes, plats, coupes, vases à liquide, etc.) et dans chacune de ces catégories, de telle ou telle forme.
- des comparaisons avec les approvisionnements dautres sites provençaux, pour des périodes doccupation équivalentes (le site de Marseille/dépotoir du port/occupation gagnée en bordure des quais nétant pas nécessairement un site de référence ou de comparaison).
Compte tenu de lincertitude dattribution de 276 bords de forme H. 61B/87/104, les pourcentages sont réalisés sans les comptabilisés et calculés sur le total de 2073 - 276 = 1797 tessons.
Commentaires sur la première génération 1053 fragments, soit 58,60 % du
total.
La forme précoce (H. 58) de la fin du IIIe s. est attestée mais en très
faible nombre.
Les formes typiques du IVe s. (H. 59A-B, 60 et 61 A ou B) sont également
représentées. La forme H. 59, en général extrêmement abondantes dans les
contextes du IVe, illustre la faible représentation de cette époque. En
létat actuel des comptages, on ne constate une réelle abondance de matériel
quà partir, sans doute, des dernières décennies du IVe s. ( H. 62, 63,
67, 91, les formes H. 68 et 71 nétant cependant pas représentées).
Commentaires sur la 2ème génération. 655 fragments, soit 36,45 % du total.
Les formes qui sont diffusées dès le milieu du Ve s., ou un peu avant (H. 82, 84, 85, 87A, 96, 97, 98, 99A/B, 103 et 104), sont tes bien représentées.
Commentaires sur la Sème génération. 89 fragments, soit 4,95 % du total.
Certes, la conception même de ce regroupement en fait un ensemble systématiquement minoritaire, mais les principales formes les plus tardives sont attestées sur le site (H. 91D, 105, 107 et 109), à lexception des formes H. 90B, 106 et 111.
La commune importée (CATHMA types 1, 2, 5, 13,...) est également présente dans les fouilles anciennes et correspond à un faciès plutôt Ve s.
La DS.P., de belle qualité (contrairement au lot provenant des fouilles de G.D.A.), renvoie également au même faciès chronologique. Même chose pour la céramique commune à pâte grise.
L. Vallauri présente un lot de formes entières partiellement publiées ou citées par N. Lamboglia (Nuove osservazioni... 1963) ou par H. Rolland (Gallia, suppl. III, 1951), toutes issues dun même contexte, celui de la Maison du Fondeur, avec lassociation de 7 objets en sig. cl. D (H. 88, 91C, 102, deux 98, Lamb. 52B. et une lampe H. IIB.) et de 5 vases en céramique commune grise (forme B à lèvre allongée, cest-à-dire B5). La DS.P. est absente. Pour la datation, cet ensemble est à rapprocher du lot découvert à Sainte-Propice (D.A.M., X, 1987) : dernières décennies du Ve s./premières décennies du VIe s.
2. LE MATÉRIEL DES FOUILLES RÉCENTES DE G. DEMIANS DARCHIMBAUD.
M.-T. Cavaillès et L. Vallauri ont procédé à létude quantitative de la céramique en se basant sur un comptage en vases vrais.
La cl. D, avec 2939 tessons, représente 503 vases vrais (la presque totalité du répertoire Hayes étant présente) pour lesquels on peut avancer le faciès chronologique suivant
pour la première génération :120 objets (la plus ancienne forme étant H.61B), soit 25 % du total. On note la prédominance des formes H 61B, 67, 73 et 91 A/B.
pour la deuxième génération : 314 objets, soit 65 %, avec les formes H. 84, 87A/B/C, 91C, 99, 103 et 104. Les plus représentées sont les 87B et 99.
pour la troisième génération : 49 objets., soit 10%. Les formes H. 91D, 101, 105, 107 et 109, bien représentées, témoignent ainsi dune occupation postérieure au VIe s.
La Late Roman C est très peu représentée.
En conclusion, les séquences Ve s. semblent mieux représentées dans le matériel des fouilles anciennes, contrairement à celui des fouilles G.D.A. où domine les objets de la deuxième génération.
III. DS.P. DE GLANUM
J. et Y. Rigoir ont achevé létude dun lot de DS.P. provenant de Glanum, site dont loccupation est antérieure à celle de Saint-Blaise. De nombreux décors sont semblables à ceux de Saint-Blaise ; cependant, on note, à Glanum, une influence vauclusienne qui nexiste pas à Saint-Blaise (cf. les Dossiers dArcheologia, juillet-août 1989, à paraître).
IV. ROQUEFORT-LA-BÉDOULE
(Bouches-du-Rhône)
F. Paillard a présenté un échantillonnage dun lot de céramique provenant dun site de la commune de Roquefort-La-Bédoule (Bouches-du-Rhône), lieu-dit Fontvieille. Un dépotoir damphores, jouxtant un habitat, a été découvert; à proximité se trouve un four détruit.
La céramique ramassée est composée damphores, de sig. cl. D (forme H. 81B), de Luisante et de céramique commune grise (de forme O).
Appel : R. Guéry mène une enquête sur les formes quadrangulaires moulées en sigillée cl. D.