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CATHMA
Compte rendu de la réunion du 4 juin 1984

Présents : G.D.A., M. Bonifay, R. Broecker, J.-B. Féraud et Mme, S. Grange, M.-T. Llopis Cavaillès, M. Picon, J.-P. Pelletier, Y. et J. Rigoir.

J.-P. Pelletier présente la typologie des formes de la céramique commune grise. Son étude commence au Ve s. de notre ère en Provence. Il y a une grand homogénéité des formes qui sont différentes de celles que l’on rencontre en Ardèche ou dans la Drôme. Les pâtes sont très diverses du Ve au Xme. Certaines communes sont très proches des DS.P. Alors que vers le milieu du Ve s. les rebords sont plus épais que la panse et l’épaulement, par la suite la lèvre devient de la même épaisseur que les parois et vers la fin du VIe s. le rebord est très mince et très simple.

Pour 70 %, il s’agit de formes fermées. Certains rebords annoncent (si on ose le dire) les rebords à poulie de l’an Mil.

Certaines céramiques grises ont des décors lissés. A Apt, à Cucuron avant l’an Mil. A La Bourse, il y a une céramique lissée assez tardive, à Pélissanne, selon J.Proust, certains tessons seraient plus anciens... La question est à revoir avec lui. A la Grotte de l’Hortus (Hérault) il y 4 des décors lissés dans la deuxième phase d’occupation tardive. Pas de lissage à Cadrix ni à Fréjus.

Dans le Lyonnais (surtout en Savoie) il existe un décor à la molette précoce plus proche du type argonnais que du type médiéval.

En même temps que les céramiques lissées, on rencontre des céramiques glaçurées d’importation. M. Picon examine les petits fragments de cette catégorie provenant de, la Bourse et estime, à première vue, qu’elle ne semble pas provenir d’Orient ni d’Afrique du Nord.

C.Raynaud : Les céramiques communes du IIIe au VIe s. en Languedoc oriental. Ces céramiques communes sont grises .ou rouges au début du IVe et au milieu du VIe la grise devient majoritaire. Le site de Murviel est le plus intéressant pour cette étude parce qu’il est le mieux daté. C1.Raynaud doit reprendre les fouilles de Pataran et les sites de Marduel et de Lombren (ces derniers dans la vallée du Rhône).

On peut distinguer :

a. une céramique à pâte calcaire dans la tradition gallo-romaine,
b. une céramique à pâte sableuse ,un groupe gris et un groupe orangé,
c. une céramique à pisolithes, pâte sableuse de couleur rouge orangée prépondérante pendant tout le Ve s. où elle représente 90 %de la production,
d. une céramique non tournée (disparue au Ier s.) qui réapparaît au milieu du IIIème pour disparaître au début du Ve s.

Vers la fin du Ve ou au début du VIe s. la céramique à pisolithes disparaît ou diminue, le groupe à pâte grise devient prépondérant, le répertoire des formes est simple: mortiers, bols à lèvres minces, urnes à lèvres en bandeaux. Suite à ces deux exposés, il est convenu d’adopter une dénomination commune: A = urnes ou ollae, B = coupelles, C = plats, D = mortiers, E = couvercles, F = cruches, X = formes rares pour lesquelles on ne donne pas de lettre.

Est évoqué ensuite le passage DS.P. vers les communes. Selon M. Bonifay, si on distingue bien la commune des DS.P. au Ve s., par contre au VIe s. c’est plus difficile et on a des formes de DS.P. en commune. M. Picon examinant rapidement les échantillons apportés par C.Raynaud pense qu’à première vue les céramiques communes du Languedoc sont différentes de celles de Marseille. Au niveau des DS.P. les céramiques de Marseille ont une composition stable (depuis la “phocéenne”). Les différences de formes peuvent aider à faire des catégories. Il faut soit privilégier les formes, soit privilégier les ateliers. A l’époque médiévale la gamme des pâtes est plus restreinte, les pâtes réfractaires se ressemblent davantage. Il est décidé de rassembler un échantillonnage de chaque catégorie en Languedoc et à Marseille pour confier à M. Picon.

C. Raynaud étudiera la commune gallo-romaine des IIIe-IVe s. pour la RAN. (à remettre en décembre). J.-P.Pelletier résumera dans un petit article la céramique commune grise de Provence et ses problèmes. F.Villedieu (en mission) n’a pu assiter à la réunion. M.Picon est chargé par la CATHMA de lui demander de faire de même pour la région lyonnaise. L’état des recherches est différent en Provence et en Languedoc. Du côté languedocien, les statistiques sont beaucoup plus avancées.

Début septembre la communication commune des membres de la CATHMA doit être rédigée d’une façon définitive pour en envoyer le texte au secrétariat du colloque. D’ici. là, il nous faut nous entendre pour nous répartir les différentes tâches.

Plan : 1° Les sites et Méthodes ; 2° les données comparatives ; 3° essai de définition de quelques faciès régionaux et chronologiques

Une prochaine réunion 26 JUIN 1984 à 9h30 pour ceux qui ont une note à rédiger.

G.D.A. coordonnera les travaux pour une présentation d’ensemble. M. Bonifay : méthodes de comptages, le pourquoi du choix, Cl. Raynaud : travail d’analyses très poussées, résumer la datation, M. Bonifay et F. Villedieu : les sig. claires D. C.Raynaud  : la Luisante, M. Bonifay et Y. Rigoir : les DS.P. J.-P. Pelletier : les communes grises en Provence, C1. Raynaud, les communes en Languedoc, Xe et XIe siècles: J.P.Pelletier. Conclusions: C.Raynaud et J.-P. Pelletier: les communes, chacun de son côté, C. Raynaud, L. Rivet, M. Bonifay: les faciès régionaux. J.-P. Pelletier opposition avec faciès XIème s.

Y. Rigoir a entrepris de revoir le catalogue des formes. Selon un système de classement analytique, il a déterminé 800 variantes de 80 formes distinctes. Il demande à ceux qui voudront étudier les céramiques trouvées en stratigraphie de tester cette méthode. Se pose un problème de photocopies. Peut-on demander au CRA de prendre en charge une cinquante d’exemplaires de 200 planches environ, ou doit-on demander à chacun une contribution financière (que L.Rivet estime à 40,00 F.) : La question a été posée à B. Helly.

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