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CATHMA
Compte rendu de la séance  du 18 décembre 1992

Présents : G. Démians d’Archimbaud, M. d’Annoville, S. Bien, M. Bonifay, R. Boiron, R. Broecker, F. Cœur-Mezzoud, G. et J.-B. Féraud, B. Garnier,l. Ganet, F. Gateau, C. J.-P. Pelletier, D. Pieri, J. Proust, C. Raynaud, Y. et J. Rigoir, C. Richarté, L. Rivet, S. Saulnier, L. Vallauri.
Excusé: J. Piton

Digne : N.-D. du Bourg, fouille G. d’Archimbaud.

La fouille effectuée de juillet à octobre 1992, puis le suivi des travaux d’urgence réalisés par le service des Monuments Historiques pour la construction de la crypte archéologique (travaux très rapides et difficiles à contrôler) ont mis en évidence diverses structures du Haut Empire et de l’Antiquité tardive, à l’ouest et au nord des deux églises précédemment dégagées. Un édifice antique important dut exister dans cette zone, réorganisé cependant à la fin du Ier et au IIe siècle avec la construction d’un mur à redents (peut-être une clôture) contre lequel fut aménagé un vaste portique et diverses constructions. Des égouts et drains existaient aussi. Dans l’Antiquité tardive, ces constructions furent soit réutilisées (mur à redents), soit transformées avec la mise en place d’un portique plus étroit, scandé de piliers cruciformes et d’une porte à colonnes établie à l’Ouest de la façade de la grande église; un nouveau drain fut établi tandis que des remblaiements se produisaient dans les diverses zones, entaillés par la mise en place de quelques tombes sous tuiles.

Ces couches ont livré peu de céramiques de cette époque souvent avec un fort pourcentage de céramiques antiques résiduelles dont des céramiques engobées.

L’étude de ce matériel est particulièrement intéressante, dans cette région, où les découvertes de cette époque sont encore rares.

GAP. Hôtel du Département . fouille I. Ganet, étude du matériel C. Richarté.

Les fouilles menées du ler avril au 30 juin sur une surface de 800m2, ont livré un abondant matériel du Haut Empire mais également des niveaux tardifs particulièrement intéressants, présentant un faciès qui semble typique des régions alpines. Au cours de cette opération quatre phases ont pu être distinguées

Le mobilier de manière globale se compose de 93,5 % de céramique fine et de 6,5 % d’amphores sur un lot de 1 524 fragments.

A l’intérieur de la première catégorie la répartition est la suivante

Importations africaines : 1,61 %, DS.P : 1,7 %, céramique commune grise Haut Empire 6,2 % et ATHMA : 9,5 %, sigillées B/Luisantes et cér. à revêtement argileux tardives indéterminées: 15,85 % , cér. engobées attribuables aux productions Haut Empire : 3,7 %, la sigillée sud gauloise : 22,8 %, la sigillée Centre de la Gaule : 0,07 %, la cér. arétine : 0,3 %, la cér. métallescente : 0,07 %, la cér. à paroi fine : 0,56 %, la cér. àvernis rouge pompéien : 0,07 %, le lot des cér. communes ( pâte claires, brunes, culinaires micacées) : 37,7 %, Lampe ( de Firme et Paroi fine) : 0,3 %.

Dans les niveaux de la fin de l’antiquité, le matériel, constitué de 616 fragments, se compose ainsi :

En conclusion, l’ensemble des indices qui suivent : présence de DST (malgré une nature différente de celle que l’on connaît en Provence), de sigillée claire D informe), d’un plat de sigillée claire B portant au revers un chrisme incisé, le nombre important de sigillée luisante ( bols à décor ocellé), de vases en pierre ollaire, d’une fibule cruciforme de type Ettlinger 56/571, courante dans des contextes de la fin du IVe et du début du Ve s., une monnaie à l’effigie de l’empereur Arcadius (395-408 apr. J.-C.) semblent converger et nous donne comme terminus ante quem non la fin du IVe ou le début du Ve siècle. II semble intéressant de noter la présence de céramiques d’importation, et en particulier en provenance d’Afrique du nord ( céramiques fine et amphores) dans une région aussi enfoncée à l’intérieur des terres, nous donnant la preuve que les produits africains étaient à cette époque largement diffusés.

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